1 milliard d’euros “d’art dégénéré”
C’est l’hebdomadaire allemand Focus qui a dévoilé l’affaire dimanche, en en faisant même sa Une. Pourtant, le pot aux roses a été découvert par la police deux ans plus tôt à la suite d’une simple perquisition à domicile, en 2011, sans qu’elle ait été portée au public entre-temps.
Parmi les toiles, on constate des signatures célèbres telles celles de Picasso, Matisse et Chagall ; mais on remarque aussi les Allemands Emil Nolde, Franz Marc, Max Beckmann et Max Liebermann, dont le style était considéré impur par le gouvernement nazi, qui parlait à l’époque “d’art dégénéré”. La valeur de ce véritable trésor est estimée à plus d’un milliard d’euros.
Depuis leur découverte, les tableaux sont examinés par Meike Hoffmann, professeur de l’Université Libre de Berlin, qui recherche l’origine des oeuvres et leurs propriétaires ou leurs descendants. Selon l’analyse de ce véritable trésor de guerre, ces toiles auraient été récupérées par Hildebrand Gurlitt en périphérie de son travail officiel pour le IIIème Reich : collecter les oeuvres détenues par des Juifs et les revendre à bas prix dans d’autres pays d’Europe.
Selon Focus, il agissait directement sous les ordres de Joseph Goebbels, ministre de la Propagande et de l’Education, proche d’Adolf Hitler. Plus tard, les toiles ont été conservées par son fils qui en vendait certaines pour vivre. Solitaire et retiré, il n’avait pas d’autre source de revenus.
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