Selon Bloomberg, SoundCloud serait en discussion pour vendre la majorité de ses parts à deux sociétés pour pouvoir continuer à exister.
À voir aussi sur Konbini
L’économie du numérique n’est pas un monde juste, et le destin de SoundCloud, promis au naufrage ces dernières semaines, nous le rappelle cruellement. Ce 31 juillet, alors que la plateforme de musique indé semblait temporairement “sauvée” de la faillite annoncée grâce à une injection de capitaux venue de Chance the Rapper, Bloomberg rapporte que des discussions seraient en cours entre la firme suédoise et au moins deux investisseurs potentiels, qui contrôleraient la majorité des parts de l’entreprise. SoundCloud survivrait, mais délesté de son indépendance. C’est moche, mais c’est comme ça.
Pour le moment, aucune information sur les détails de l’accord, y compris le nom des parties en présence ou le montant des acquisitions. Tout est encore à l’état de négociations, et Bloomberg nous rappelle que tout peut encore capoter au dernier moment. À raison : ces derniers mois, SoundCloud nous a plutôt habitués aux mauvaises nouvelles en ce qui concerne sa trésorerie. En 2015, la compagnie a perdu 45,6 millions d’euros, après 38 millions d’euros en 2014, et elle vient de se séparer de 40 % de ses effectifs. En juillet, des rumeurs insistantes avertissaient les internautes que le site n’avait plus que 80 jours à vivre, précipitant une ruée vers les banques de sons ainsi qu’une opération de clonage aussi épique que dispendieuse, toujours en cours aux dernières nouvelles.
Si, depuis 2016, l’entreprise s’est résolue à mettre en place un service payant offrant un accès élargi à sa base de données, la majorité des 175 millions d’utilisateurs qu’elle revendique utilise encore son service entièrement gratuitement. À l’annonce de la faillite prochaine du service, nous écrivions qu’il fallait que SoundCloud survive coûte que coûte, quitte à sacrifier un peu de la sacro-sainte indépendance si chère à son fondateur Alex Ljung en acceptant un ou plusieurs repreneurs. Après des négociations manquées avec Spotify et Deezer, rapporte Bloomberg, SoundCloud semble enfin avoir trouvé quelqu’un pour le remettre à flot. Quitte à nous en mordre les doigts dans quelques mois, espérons que ce triste feuilleton de survie économique se termine bien. Et que SoundCloud n’en sortira pas trop défiguré.