Au Soudan, Noura Hussein Hammad a été condamnée à mort pour avoir tué son violeur. L’ONG Amnesty International réclame l’annulation de la sentence.
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Le 2 mai 2017, trois hommes tiennent Noura Hussein pendant que son mari, Abdulrahman Hammad, la viole. Le lendemain, l’homme essaie à nouveau, mais l’adolescente, mariée de force à 16 ans, le poignarde à mort. La jeune fille rentre alors chez son père, qui la remet à la police.
Lors de son procès en juillet 2017, le tribunal d’Omdourman la déclare coupable d’homicide volontaire. Une condamnation considérée comme injuste par Amnesty International, qui demande aux autorités soudanaises de la faire annuler.
“Les autorités soudanaises doivent annuler cette condamnation manifestement injuste et s’assurer que Noura ait droit à un nouveau procès, équitable, qui prenne en compte ces circonstances atténuantes.”
Dans son communiqué en date du jeudi 10 mai 2018, Amnesty International estime que la jeune femme, aujourd’hui âgée de 19 ans et détenue dans une prison pour femmes, est “une victime” et que “la peine prononcée à son encontre est d’une cruauté intolérable”.
Au cours des dernières années, des ONG et des militants des droits des femmes et des enfants ont multiplié les campagnes contre les mariages forcés, notamment de mineur·e·s. Aujourd’hui encore, la loi soudanaise autorise le mariage des enfants de plus de 10 ans.
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Image d’illustration : UNHCR/F. Noy/Flickr/CC