Comme un animal de compagnie
23 soldats interrogés répondent clairement à Julie Carpenter : non, l’attachement qu’ils possèdent pour leurs robots n’influence pas leur performance. Pourtant, dans leurs réponses, ils reconnaissent implicitement qu’ils ressentent de la colère, de la frustration voire de la tristesse lorsque leur machine en vient à tomber au front. Une piste pour l’universitaire : ces sentiments, n’entacheraient-ils pas les performances des soldats ?
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[Les soldats répondent que] le robot est un outil. Mais dans le même temps, leurs réponses indiquaient parfois qu’ils interagissent avec les robots de la même manière similaire qu’avec un être humain ou un animal de compagnie.
À l’issue de sa thèse, Julie Carpenter en arrive à la logique conclusion que les soldats semblent bien émus par la peur de perdre leur robot au combat. Selon elle, cette crainte pourrait être atténuée si les robots avaient moins de personnalité et s’ils étaient considérés uniquement comme des outils. La docteur en psychologie de l’éducation de conclure :
Vous ne voulez pas que quelqu’un hésite en utilisant l’un de ces robots militaires parce qu’il a de l’empathie à l’encontre de celui-ci qui va plus loin que lors de l’usage d’un outil. Si vous vous sentez attaché émotionnellement à quelque chose, cela affectera sans doute vos décisions.
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Source : IEEE Spectrum