Nous ne sommes absolument pas responsables de SnapchatDB mais ce n’était qu’une question de temps avant qu’une chose pareille ne se produise.
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We know nothing about SnapchatDB, but it was a matter of time til something like that happened.Also the exploit works still with minor fixes
— Gibson Security (@gibsonsec) 1 Janvier 2014
Hacker pour avertir
Mais quel était le mobile exact de ces hackers responsables de la fuite et de la mise en ligne de tant de données ? L’argent ? La gloire ? La beauté du sport ? Même pas.
Dans un communiqué envoyé au site Techcrunch, les pirates s’expliquent : ils n’ont agi de la sorte que pour sensibiliser les utilisateurs à la fragilité des systèmes de sécurité de Snapchat. Comme un avertissement, en somme :
Notre objectif principal est de sensibiliser le public sur la façon dont de nombreuses entreprises sur Internet disposent des données de l’utilisateur de manière téméraire. C’est un objectif secondaire pour eux, et cela ne devrait pas être le cas. Vous ne voulez pas manger dans un restaurant qui dépense des millions dans la décoration, mais presque rien dans l’hygiène.
Snapchat a été lancé en septembre 2011. Fruit d’un travail d’étude de deux étudiants de l’université de Stanford (près de San Francisco), l’application a connu un succès tel qu’un an après sa mise en ligne, Facebook proposait près d’un milliard de dollars à ses créateurs pour la racheter. Evan Spiegel et Bobby Murphy, les papas du réseau de partage de photos, ont refusé… deux fois. En effet, Facebook a tenté une seconde proposition de l’ordre de trois milliards de dollars en novembre 2013. Et de 4 milliards de dollars de la part de Google.
On estime qu’environ 200 millions de photos – notamment de nombreux selfies, Snapchat s’adressant plus particulièrement à un public jeune au regard de la discrétion entourant les contenus partagés – sont envoyés chaque jour. Cette fuite de données considérable changera-t-elle durablement l’image (et l’avenir) de l’application ?
Aux dernières nouvelles, le CEO de Snapchat a annoncé sur son compte Twitter que l’entreprise travaillait “avec les forces de l’ordre”.