Le rappeur Ghostface Killah, accompagné de sa mère et de sa sœur, répond en vidéo au “Pharma Bro” Martin Shkreli, et présente son propre produit médicinal pour le premier clash pharmaceutique de l’histoire du hip-hop.
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D’un côté, Ghostface Killah, figure tutélaire du gangsta rap américain, vétéran du Wu-Tang Clan, confortablement installé au panthéon du hip-hop ; de l’autre, Martin Shkreli, grand méchant loup autoproclamé, entrepreneur pharmaceutique sans scrupules, confortablement installé au panthéon des plus grosses ordures de ce début de millénaire. En jouant à s’insulter par “diss videos” interposées, les deux hommes viennent d’inventer le clash pharmaceutique. Et ce n’est pas joli à voir.
Le film de 11 minutes posté par le rappeur fait office de réponse à une vidéo (gênante) diffusée par Martin Shkreli le mois dernier, dans laquelle le jeune homme parade avec ses sbires – des “goons” masqués – en exigeant des excuses de Ghostface Killah, “un vieil homme qui a perdu sa pertinence et qui essaie de tirer profit de [son] exposition médiatique” et en menaçant d’effacer Once Upon a Time in Shaolin, l’album unique du Wu-Tang Clan dont il s’est porté acquéreur.
Dans cette réponse, donc, le rappeur s’en prend à Shkreli, un “super-méchant en carton (…), un homme avec un corps d’enfant de douze ans”, utilisant force montages et graphiques. Avant de se reprendre, et de devenir beaucoup plus sérieux.
Une fessée pour Martin ?
Convoquant ses propres “sbires”, en l’occurrence un posse composé de sa mère et de sa sœur, le rappeur interpelle Shkreli sur sa décision d’augmenter de 5 000 % le prix du Daraprim – un médicament servant à traiter notamment la toxoplasmose –, le qualifiant de “tueur authentique, mais de tueur lent”. Exhortant l’entrepreneur à baisser le prix du médicament, Ghostface Killah insiste : “Il faut que tu aide ces gens, car tu leur fais du mal.” La mère du musicien prend ensuite le relais, expliquant à Martin Shkreli comment elle “lui fouetterait le c**” s’il était son fils.
À la fin de la vidéo – et c’est peut-être la partie la plus improbable de toute cette histoire –, Ghostface Killah présente son propre produit médicinal, la “Wugoo CBD oil”, une huile de cannabis censée combattre les tumeurs et les cellules cancéreuses. L’entrepreneur pharmaceutique se prend pour un gangsta rappeur, en réponse de quoi le gangsta rappeur joue à l’entrepreneur pharmaceutique. Tout cela n’a plus ni queue ni tête mais, visiblement, l’arrogant Martin Shkreli n’a pas dit son dernier mot…
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