Les graffitis, tags, marques d’amour ou de respect se donnant à voir sur la maison de Serge Gainsbourg ont laissé place depuis hier à un blanc immaculé.
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Hier dans la journée, le mur de la maison de Serge Gainsbourg a été repeint. Ô Rage, ô colère brûlante, que d’invectives pour une initiative qui n’est pas totalement à blâmer.
Avant la mort de l’homme à la tête de chou, le mur était déjà le lieu des témoignages d’affection, des marques de respect et de déférences. Une page (presque) blanche où tout un chacun pouvait venir dire un petit quelque chose au grand Serge avec la bienveillance de la famille. Et depuis hier, des années de mots doux, de dessins naïfs ou d’affiches ont été effacés pour faire place à une blancheur immaculée. En quarante ans, d’après TF1, le mur n’avait jamais été rénové.
Une initiative qui correspond au souhait de la famille du chanteur défunt de rénover la maison en vue d’une ouverture au public en septembre prochain.
Un mur repeint pour renouveler l’expression artistique
Si la nouvelle parait “insupportable” pour les aficionados de Lucien Ginsburg de son vrai nom, il convient de préciser que c’est quelque chose d’assez commun quand on en vient à la peinture murale. Et de ce point de vue, le mur du 5 rue Verneuil impressionne par sa longévité. Rare sont les façades à porter des cicatrices colorées de plus de 20 ans.
Le mur n’est repeint que pour renouveler l’expression artistique que continue d’inspirer le grand Serge aux nouvelles générations. Une information confirmée par Jean-Pierre Prioul, proche du chanteur et gardien de la mémoire des lieux, alors que le mur a parfois été gangrené par des tags et affiches politiques.
Interrogé par Le Nouvel Observateur, il explique :
Il y avait des gens qui n’avaient rien compris du tout à l’esprit de la maison.
Galimatias de trucs épars, la façade de la maison située dans le septième arrondissement de Paris ne recouvrait plus réellement (comme le prouve les quelques photos du lieu) sa fonction mémorielle et devenait plus un cahier de brouillon pour gribouilleur en herbe. Ce qui n’est pas une mauvaise chose en soit, mais juste une utilité distincte du souhait de la famille. On pleure la façade colorée mais on ne peut que se dire que tout cela n’est que partie remise.
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Pareille annonce permet de faire prendre conscience du caractère éphémère des interventions artistiques dans la rue. Des hommages à Serge Gainsbourg aux mosaïques d’Invader.
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