C’est une information que vont apprécier les futurs stagiaires en entreprise. Ce mardi 6 mai, le Sénat a relevé l’indemnité minimum de stage de 436,05 à 523,26 euros, soit une augmentation de 87 euros, en adoptant un amendement proposé par le sénateur PS Jean-Pierre Godefroy.
Cette rémunération est valable selon la loi après deux mois de stage :
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Lorsque leur durée au sein d’une même entreprise (ou d’un autre organisme d’accueil) est supérieure à deux mois consécutifs ou, au cours d’une même année scolaire ou universitaire, à deux mois consécutifs ou non, le ou les stages font l’objet d’une gratification versée mensuellement.
Pour autant Le Figaro croit savoir qu’un amendement adopté en séance descendra cette période à un mois pour les stagiaires de l’enseignement supérieur. S’ils restent plus d’un mois dans une entreprise, ils seront donc indemnisés.
L’idée ? Éviter les pratiques d’entreprises qui limitent leurs stages à huit semaines afin de ne pas payer. Le texte de loi souligne cette tendance bien connue :
Dans de trop nombreux cas, des entreprises font se succéder des stages de huit semaines pour ne pas avoir à verser de gratification. Il est proposé de mettre un terme à de tels contournements de la législation qui constituent des abus.
Génération Précaire applaudit
Dans un communiqué, Génération Précaire s’est félicité de cette avancée, se réjouissant “des avancées concrètes obtenues” et remerciant les sénateurs “qui ont surmonté les freins du gouvernement”.
Pour autant, le 25 février dernier, le collectif nous confiait que leur objectif était de réévaluer la gratification du stage à hauteur de 600 ou 700 euros :
Aujourd’hui, un stagiaire est rémunéré 436,05€ par mois. Génération Précaire soutient l’amendement de Jacqueline Fraysse qui proposait d’augmenter la gratification à 50% du Smic [soit] entre 600 et 700€, environ l’équivalent de l’indemnisation des jeunes en Service civique.
Le 14 mai prochain, le Sénat continuera à examiner en première lecture la proposition de loi du sénateur socialiste Jean-Pierre Godefroy. À noter que l’Assemblée nationale, lorsqu’elle avait voté cette loi, n’avait pas inclu ces deux mesures. Le Sénat plus progressiste que l’Assemblée ? Oui.