From old to new School
Commençons les pieds bien installés à Capitol Hill, centre névralgique de la ville de plus de trois millions d’habitants pour ensuite déambuler dans les méandres d’une scène méconnue. Une scène qui semble en passe de trouver son “propre son” après vingt années de disette côté réputation.
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Jake One signe un des hommages les plus poignants à la ville avec “Home” extrait de son White Van Music
Si Seattle est absente quand on en vient à évoquer les points chauds niveau “rap”, son patrimoine musical n’est pas négligeable. Jimi Hendrix d’abord, Kurt Cobain ensuite, Fleet Foxes plus récemment ont placé la ville dans les nimbes de la musique indépendante, avec la réputation d’une production psychédélique.
Et évoquer l’histoire du rap dans cette ville du nord des Etats-Unis passe paradoxalement par Sub Pop Records, le label phare du mouvement grunge (Nirvana, Dinosaur Jr.) puis de la musique indé (Fleet Floxes, The Shins). Il fut l’un des premiers à soutenir la production locale en assurant la distribution de Conception, une entreprises hip-hop à signaler au pays de Microsoft et Boeing, au début des années 1990.
Un élément que le producteur Jake One (il a travaillé pour Snoop Dog et 50 Cent entre autres choses), de chez RhymeSayers rappelle dans l’interview qu’il a donnée à NPR, lui qui a récemment offert à Seattle des raisons d’être fier de son rap.
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Sharpshooters, l’une des signatures les plus marquantes de Conception
Je n’ai jamais attendu voir à Seattle une communauté hip-hop au fort potentiel. Quand j’ai quitté la ville, des crews comme Blue Scholars ou les Abyssinian Creole étaient seulement au début de leur ascension, investissant le centre ville et le sud.
Avec la série Grind And Shine, c’est un éclairage inédit qu’elle offre à cette scène. La volonté de comprendre les faiblesses mais aussi d’expliquer les nouvelles orientations d’un renouveau.
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Titre extrait de leur album Sexy Beast (2005)
En effet à Seattle, les groupes fleurissent et sont programmés de plus en plus dans les anciens bastions rock (notamment au Neumos). Fleuron d’un production “grand public” on retrouve Mackelmore mais aussi des collectifs comme Fresh Expresso, le rappeur Sol, ou encore le groupe Champagne Champagne. La nouvelle école est là.
From Indie to hip-hop
Cependant rien ne semble avoir changé.
Bien sûr que je connais certaines chansons grunge, c’était tellement énorme à l’époque et donc impossible à éviter. Mais je ne possède aucun des albums en question.
Même chose pour Fleet Foxes, véritable phénomène local et les membres de Metal Chocolates :
Ann Powers : Vous devriez collaboré avec Fleet Foxes.
OC Notes : Je ne sais pas ce que c’est...
Non, c’est au niveau de l’atmosphère que quelque chose semble se passer. Comme si les excentricités sonores, la rage, et la musique de ceux qui ont foulé les pieds de Capitol Hill autorisaient des expérimentations que l’on ne se permettraient pas.
Un son en trois exemples
Comme des exemples valent souvent mieux qu’un long discours, prenons-en trois.
- Shabazz Palaces :
- THEESatisfaction
- Metal Chocolates
Epilogue
Seattle semble avoir trouvé son son mais sans confirmation auprès du public. Ces choses là prennent un peu de temps. Néanmoins si un autre truc est dans l’air, c’est l’intérêt porté à ce qui se fait dans la capitale de l’État de Washington. Après Ann Powers, pionnière en la matière, voilà un documentaire présenté en avant-première au Festival du Film de Seattle qui s’intéresse au rimeurs de la ville : This is The Other Side.
Comme si quelque chose était en passe de changer.
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