Une situation critique
Konbini s’est entretenu avec Richard Vigne, l’homme à la tête de Ol Pejeta Conservancy, qui coordonne notamment le traitement médical et le programme de protection de Sudan.
Il explique que la situation devient de plus en plus critique :
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Généralement il a accès à une enceinte spécialement construite d’environ 2500 kilomètres carrés. Cependant, il devient vieux. Les rhinocéros étant des rhinocéros ils peuvent devenir assez agressifs entre eux et devenir relativement violents.
Ces jours-ci on doit le ramener dans une zone plus petite où on peut le protéger des autres rhinocéros. C’est un genre de vieux grincheux. Il ne se déplace pas tellement, il est un peu fragile.
La menace des braconniers
Au-delà de son travail visant à protéger les rhinocéros, Richard Vigne cherche aussi à protéger toutes les autres espèces de l’est de l’Afrique se trouvant menacées. Mais son organisme Ol Pejeta a besoin de support extérieur pour pouvoir obtenir des résultats conséquents relatifs à la préservation des espèces en danger :
Ces animaux, je touche du bois quand je dis ça, sont gardés de très près dans leur propre enclos qui est entouré d’une clôture électrique. Je dirais que n’importe quel braconnier qui essaierait de l’atteindre maintenant serait légèrement fou.
Cela dit, nous avons la population de rhinocéros la plus importante de l’est de l’Afrique – dans les 130 et quelques rhinocéros à travers 300 kilomètres carrés – donc nous sommes régulièrement sujets à des attaques braconnières. Juste pour vous donner un exemple, on a perdu deux rhinocéros l’an dernier.
Fécondation in vitro
Sauver l’espèce de Sudan de l’extinction va demander beaucoup de travail, et de savoir-faire scientifique. Cela implique notamment l’application de méthodes de reproduction artificielle. Ainsi, Richard Vigne déclare :
Nous nous pencherons sur la fécondation in vitro. Si ça ne marche pas on prendra un œuf à une femelle et on prendra le sperme qu’on a collecté à partir de Sudan et d’autres mâles. Nous espérons qu’à ce niveau nous auront un embryon viable pour la plantation, avec une mère porteuse qui serait probablement un rhinocéros blanc du sud.
Le problème c’est que ça n’a jamais été fait auparavant chez les rhinocéros. Nous devons développer le protocole pour le faire en premier avant de l’essayer sur les blancs du Nord. Nous essaierons en Afrique du Sud d’abord avant d’apporter la technique à Sudan. Pour mettre ça en contexte, la technique utilisée pour faire ça sur les rats est presque complètement différente comparée à la technique utilisée sur les souris.