L’association Anymal de Rémi Gaillard vient de publier sa toute première enquête, tournée en caméra cachée dans cinq exploitations de vaches laitières en France.
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“Je viens de comprendre l’expression ‘marre d’être une vache à lait’. En fait, c’est quand t’en as marre de te faire violer et de crever comme une merde”, peut-on lire dans la légende de la vidéo.
En mode L214, Rémi Gaillard relaye via son association de protection animale Anymal des vidéos tournées en caméra cachée dans cinq exploitations de vaches laitières de l’Hexagone. Il explique avoir reçu ces images et décidé de les publier sur le site de son association. Celles-ci ont été tournées en Aveyron, Cantal et Haute-Loire au mois de novembre cette année.
La mécanisation violente de l’industrie laitière
On voit l’envers du décor de l’industrie laitière. Des vaches malmenées, enfermées dans l’obscurité et l’insalubrité. Pour des questions de rendement, la traie est réalisée de façon mécanisée par des machines sur des animaux dont les pies sont tellement gonflés que leurs veines semblent prêtes à exploser.
“Sélectionnées génétiquement pour produire toujours plus de lait, une vache produit aujourd’hui en moyenne 8 400 litres de lait par an soit 3 fois plus qu’en 1950”, précise d’ailleurs l’association L214 sur son site.
Inséminées artificiellement pour stimuler leur production de lait, les vaches donnent naissance en moyenne tous les 12 mois à un veau dont elles sont immédiatement séparées afin de récupérer leur lait.
Les veaux sont ainsi parqués individuellement à l’écart de leur mère, nourris avec des farines. Une séparation non-naturelle qui engendre un véritable déchirement pour la mère et son veau. Le tout, saupoudré d’antibiotiques et de médicaments pour maintenir ces cadences robotiques.
Rémi Gaillard qui s’était fait connaître au début des années 2000 avec ses canulars sur YouTube (“C’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui”), change donc un peu de ton. Il est aujourd’hui tourné vers la protection animale à travers son association. En octobre 2016, il apparaissait déjà dans une vidéo de L214 pour dénoncer la cruauté pratiquée dans des abattoirs de l’Hérault et des Alpes-Maritimes.