Plus que trente-neuf jours avant l’élection présidentielle américaine. L’occasion de ressortir les mensonges de chacun des candidats et de voir qui remporte le prix de “Supermenteur”.
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Cette infographie a été réalisée par Robert Mann, un blogueur spécialisé dans le journalisme data, qui a décidé en mars 2016 de mettre en images toutes les données accumulées sur le nombre de mensonges des femmes et hommes politiques américains. Il les a récupérées sur le site PolitiFact, qui s’est spécialisé dans le fact-checking des propos de politiques, et a choisi les cinquante élus ayant fait le plus de déclarations depuis 2007, “pour que les résultats aient plus de poids”, explique-t-il sur son site.
On peut se demander, à première vue, comment il est possible de vérifier la véracité de propos prononcés chaque jour par centaines. Robert Mann répond que “tous les commentaires ne peuvent pas être fast-checkés” et laisse clairement au site PolitiFact le choix des passages vérifiés, ainsi que la véracité de leurs analyses. Il se sert seulement de ces chiffres pour évaluer le taux de mensonge des politiques et en arrive aux conclusions suivantes :
- Tous les politiques mentent.
- Certains politiques mentent bien plus que les autres.
- Une catégorie en particulier ment plus que les autres : la branche très conservatrice des républicains.
Les démocrates loin de la vérité
Pourtant, parmi ceux qui disent le plus de vérités dans leurs discours, les démocrates ne sont pas majoritaires. Le top 5 comprend en effet Barack Obama et Hillary Clinton, tous deux démocrates, mais aussi John Kasich (républicain), Rand Paul et Sarah Palin, qui sont tous les deux membres du très conservateur mouvement du Tea Party. En sixième et septième positions, on retrouve également des républicains, John McCain et Chris Christie. Seul Bernie Sanders, de l’aile la plus à gauche du Parti démocrate, vient rétablir un semblant d’équilibre dans l’infographie ci-dessus avec une absence totale de couleur rouge, attribuée aux “pants on fire” (à savoir les mensonges éhontés).
De son côté, Robert Mann admet que son infographie ne prend pas en compte la gravité des propos erronés tenus. Si un politique raconte qu’Hillary Clinton triche lors d’un débat, cela n’a, par exemple, pas le même impact qu’affirmer que Donald Trump finance des pédophiles, même s’il s’agit dans les deux cas de mensonges éhontés. Quoiqu’il en soit, on félicite Donald Trump pour cette belle première place au classement des mythos.