Le Conseil de Paris a décidé de bannir de la ville les publicités à caractère sexistes ou discriminatoires, enfin.
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Après Londres et Genève, Paris s’affirme enfin et va interdire les publicités sexistes ou discriminatoires. Le Conseil de Paris l’a décidé hier, lors du vote attribuant le marché du mobilier urbain d’information à JCDecaux (le groupe était le seul candidat), s’engageant ainsi à ne plus diffuser ce genre d’affiches – on pense notamment à la dernière campagne d’Yves Saint Laurent, qui a fait scandale.
La proposition avait été soumise au Conseil par le groupe communiste, qui demandait d’éviter :
“Toute publicité qui utilise des stéréotypes sexistes, lesbophobes et/ou homophobes, ainsi que des représentations dégradantes, dévalorisantes, déshumanisantes et vexatoires des femmes et des hommes […] cautionnant toute forme de discrimination fondée sur l’origine ethnique, l’origine nationale, la religion, le sexe ou l’âge ou portant atteinte à la dignité humaine”.
Anne Hidalgo, s’est félicitée de l’adoption de cette mesure, estimant que Paris “montre la voie en décidant d’actionner tous les leviers en sa possession pour empêcher la diffusion, la promotion et la valorisation d’images dégradantes pour certaines catégories de citoyens”.
Une première étape importante, bien qu’insuffisante, comme le souligne Hélène Bidard, adjointe PCF chargée de la lutte contre les discriminations, qui attend une loi nationale s’appliquant à l’ensemble du territoire.