Mais ce ne sera pas non plus comme sur Tripadvisor.
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Alors qu’on parle régulièrement de supprimer le système de notation dans les écoles, il s’insinue de plus en plus dans notre vie quotidienne. On note les chauffeurs de voitures, les hôtels, les films, les restaurants…
Google proposait déjà de noter les médecins. Prochainement, les hôpitaux aussi vont être évalués par les patients.
#BourdinDirect "Les patients vont pouvoir noter les hôpitaux". "Cette note sera rendue publique", dit @agnesbuzyn
— BFMTV (@BFMTV) 18 septembre 2018
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Invitée de RMC mardi 18 septembre, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a confirmé que “les patients vont pouvoir noter les hôpitaux” et que ces notes seront ensuite rendues publiques. Cette mesure fait partie du grand plan santé présenté en grande pompe par le gouvernement. D’après Agnès Buzyn, ce système de notation devrait permettre aux patients de devenir un peu plus “acteurs” du système de santé.
“Il faut que les professionnels sachent comment ils sont évalués pour s’améliorer”, a déclaré la ministre. De quoi susciter l’étonnement, voire l’inquiétude. En réalité, il existe déjà un système de notation. On parle d'”étude de satisfaction“, réalisée sous l’égide de la Haute Autorité de Santé (HAS). Cette enquête de satisfaction a vu le jour en 2016, alors qu’une certaine Agnès Buzyn était à la tête de l’institution.
Confort, accueil, repas
403 établissements ont ainsi été évalués la première année grâce à un questionnaire en ligne envoyé aux patients sortants, rappelle Le Figaro. Un peu plus de 55 000 personnes ont donc donné leur avis sur le confort, l’accueil, les repas ou encore la prise en charge.
En 2017, l’HAS a pu répertorier 623 établissements et distribuer 122 000 questionnaires. Tous critères et établissements confondus, “les patients ont donné la note de satisfaction globale de 73,2 sur 100 pour leur hospitalisation”, selon 20 minutes. Cette évaluation a permis d’identifier la pierre d’achoppement sur laquelle les hôpitaux doivent travailler, comme la qualité des repas ou le suivi des patients.
Contactée par Konbini news, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (APHP) semble d’accord avec la généralisation d’un tel système. Elle a d’ailleurs mis en place un questionnaire de satisfaction dès 2014 dans ses établissements.
Il peut sembler dangereux d’instaurer un système de notation, parce qu’il crée de la concurrence entre les établissements. En 2016, Agnès Buzyn évoquait la possibilité de gratifier d’un bonus les meilleurs hôpitaux. Les 20 % des établissements ayant reçu la meilleure note devaient recevoir un chèque allant de 15 000 000 à 500 000 euros, une rallonge considérable pour les établissements de santé.
De facto, les établissements les plus en difficultés risquent de récolter les moins bonnes notes et donc passer à côté de l’argent qui leur permettrait d’améliorer leurs infrastructures.
