Rebelles
Mais si les Hell’s sont aussi légendaires, c’est bien plus pour l’image qu’ils portaient que pour leurs véritables faits d’armes. Bolides à deux-roues, tatouages improbables, look de pirates contemporains, harems d’old ladies accrochées à la croupe des Harley… Faire partie des Hell’s Angels, c’était être un “1%” : soit une réponse aux motards conventionnels de l’American Motorcyclist Association (AMA) qui auraient déclaré être, pour 99% d’entre eux, de responsables et honnêtes citoyens. Ce qui fait des Hell’s le pourcentage restant. CQFD.
En 1965, Bill Ray était photo-reporter pour Life. Soucieux de mieux comprendre cette étrange tribu, il a suivi le motorcycle club plusieurs semaines pour leur tirer le portrait, à l’époque où de nombreux médias s’intéressaient à eux pour leur caractère sulfureux.
Il plante le décor : “Ils n’avaient pas de boulot, bien sûr. Ils avaient un profond mépris pour tout ce à quoi la société américaine aspirait – la stabilité, la sécurité. Ils chevauchaient leurs motos, traînaient les bars des jours entiers, se battaient contre n’importe qui essayait de se mettre en travers de leur route. Ils étaient indépendants, avec leurs propres règles, leur propre code de conduite. C’était extraordinaire de découvrir leur monde”.
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C’était une nouvelle race de rebelles