Il y a quinze ans, le 11 septembre 2001, les États-Unis connaissaient l’un des pires moments de leur histoire. Voici comment l’Internet des années 2000 a traité l’information.
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Le 11 septembre 2001, entre 8 heures et 10 h 30, les États-Unis connaissaient l’un des pires moments de leur histoire, avec les attentats-suicides perpétrés par des djihadistes islamistes de l’organisation terrroriste Al-Qaida sur les tours jumelles du World Trade Center, à New York, et le Pentagone de Washington. À cette époque, les gens ont été informés du drame via la radio ou la télé, le réflexe n’était pas encore d’allumer son ordinateur et les alertes des journaux sur les smartphones appartenaient encore à un futur éloigné.
Pourtant, aux débuts des années 2000, le nombre d’utilisateurs d’Internet commençait à grimper en flèche (on note 368 540 000 ordinateurs connectés en 2000, selon Wikipedia). Le Web était déjà en passe de devenir un passeur d’informations non négligeable. L’événement a donc été couvert sur Internet aussi, avec les moyens et les interfaces de l’époque, par les sites des journaux déjà actifs sur la Toile.
Dans les archives des sites d’info français et américains
Pour retrouver les pages Web traitant de la triste nouvelle, il a fallu user de moteurs de recherche d’archives tels qu’Archive.org ou Oldweb.today. Beaucoup des unes de ce jour-là restent introuvables, comme celles du Figaro ou encore des Échos.
Le site du Monde, au lendemain de l’attentat, titrait en une le discours de George W. Bush, alors à la tête des États-Unis. Aucune image de l’événement n’était mise en avant, mais de nombreux autres articles sur le sujet alimentaient le fil d’information : infographies animées, vidéos…
Du côté de liberation.fr, seule une archive du vendredi 14 septembre est disponible, soit trois jours après le drame : un moment où les papiers d’analyse commencent à tomber, après le choc de la nouvelle à chaud. Ici en l’occurence, Libération nous informait des décision du Sénat pour organiser une riposte militaire et soutenir les victimes.
Du côté des États-Unis forcément, l’événement a une ampleur différente, et cela se ressent aussi sur la Toile. Davantage de photos sont mises en avant, comme sur le site du New York Times où le ton est plus à l’horreur et au scandale. Le fil d’information traite quasi exclusivement des attentats survenus à New York et à Washington.
“Terrorism Hits America”: le site de Fox News a teinté son interface d’une bannière à la typo digne d’un film d’horreur et se revendique passeur des dernières informations relatives aux évènements du 11 Septembre.
Sans doutes des screenshots de médias de l’époque traitant de l’événement traînent-elles encore dans les méandres d’Internet. Ces mêmes sites d’informations qui ont bien évolué, esthétiquement comme au niveau du traitement de l’information.