Ça allait être génial.
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The Verge lui consacre même une vidéo de six minutes avec, pour titre, “Paul quitte Internet” :
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Un an plus tard, il raconte son année dans un article au long pour The Verge. Dès la première ligne, il avance :
J’avais tort.
La vie, la vraie, avec ses vices
Les premiers mois, tout va bien : Paul est content de sa décision. “Ma vie était remplie d’évènements hasardeux” : Paul fait des rencontres, du frisbee, du vélo et prend le temps de lire des livres.
D’ailleurs, il voit sa concentration évoluer dans le bon sens :
Lors de mes premiers mois, lire dix pages de l’Odyssée était une galère. Maintenant, je peux lire 100 pages assis et, si la prose est facile et que je suis vraiment motivé, je peux en lire plusieurs centaines.
Vers la fin de l’année 2012, j’ai appris à faire des mauvais choix […]. J’ai abandonné mon attitude positive pour la remplacer par des habitudes de déconnecté et j’ai découvert de nouveaux vices. Au lieu de remplacer mon ennui et mon manque de stimulation par une envie d’apprendre et de créer, je me suis dirigé vers une consommation passive et une retraite sociale.
Paul Miller constate qu’être déconnecté ou non n’empêche pas de devenir distrait, de rester au lit, de jouer à des jeux vidéo et de ne plus sortir avec des amis, “ce qui prend toujours autant de courage quoi qu’il arrive”.
Internet, une aide comme une autre
Sans Internet, il est plus difficile de trouver des gens […]. Ce ne sont pas des obstacles que l’on ne peut pas surmonter. Je les ai surmontés au début, mais ça n’a pas duré.
Paul Miller subit alors, même s’il ne sait pas trop de quoi il s’agit, une sorte de dépression “offline” : “quand j’ai arrêté de voir ma vie dans le contexte du “Je n’utilise plus Internet”, la vie déconnectée m’a parue sans intérêt et les pires parts de ma personnalité ont commencé à émerger”.
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Un mois plus tard, The Verge a réalisé un court sur Paul Miller.
Résultat, le journaliste de The Verge n’est plus en contact aussi facilement qu’avant avec sa famille, sa soeur (qui vient chez lui pour savoir s’il est encore vivant), ou même des amis qui ont quitté le pays. Difficile, sans connection, de continuer à joindre une personne sans Facebook, email ou Skype.
Mon plan était de quitter Internet et ainsi de trouver le “vrai” Paul, entrer en contact avec le “vrai” monde, mais le vrai Paul et le vrai monde sont déjà liés inextricablement à Internet. Non pas que ma vie n’était pas différente sans Internet. Simplement, ce n’était pas la “vraie” vie.
Et de conclure :
Internet, c’est là où sont les gens […]. Quand je me reconnecterai, il se pourrait que je l’utilise mal, il se pourrait que je perde du temps […]. Mais au moins, je serai connecté.
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