Ça y est, il est là, le printemps tant attendu ! Parisiens, parisiennes, sortez !
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On a déambulé dans la capitale pour vous et on vous a concocté une liste des expositions à voir impérativement ce printemps. Entre sculpture, mode, peinture ou encore sérigraphies, les musées de Paris nous réservent quelques pépites, et il est grand temps d’aller les découvrir.
“Margiela, les années Hermès”, au musée des Arts décoratifs (jusqu’au 2 septembre)
On vous présentait il y a quelques semaines l’incroyable rétrospective dédiée à Martin Margiela au Palais Galliera, c’est désormais au tour du musée des Arts décoratifs de lui rendre hommage. Cette fois-ci, l’expo se concentrera sur les sept années durant lesquelles il a été à la tête de la direction artistique d’Hermès. Pour la première fois, son travail au sein de l’iconique maison de luxe française est exposé en France. L’occasion de (re)découvrir cet avant-gardiste qui ne cesse d’inspirer la jeunesse créative.
L’expo présente 98 silhouettes réalisées entre 1998 et 2003, pour les collections de prêt-à-porter féminin d’Hermès. Dès son arrivée chez Hermès, Martin Margiela propose une mode contemporaine mêlée à une certaine sobriété et magnifiée par des coupes minimalistes, bousculant ainsi les codes si classiques de la maison Hermès. L’exposition s’articule comme un dialogue. La scénographie pensée par Margiela et Bob Verlhest confronte le blanc immaculé de la Maison Margiela à l’orange emblématique d’Hermès et s’accompagne de créations sonores, de photographies et de micros-films d’époque.
Plus d’infos sur le site du Musée des Arts décoratifs.
“Chagall, Lissitzky, Malevitch, l’avant-garde russe à Vitebsk (1918-1922)”, au Centre Pompidou (jusqu’au 16 juillet)
Et si Vitebsk était l’un des points clés du monde de l’art ? C’est la question qui surgit après avoir découvert la nouvelle exposition du Centre Pompidou. “Chagall, Lissitzky, Malevitch, l’avant-garde russe à Vitebsk” marque le centième anniversaire de la nomination de Marc Chagall au poste de commissaire des beaux-arts à Vitebsk, sa ville natale, aujourd’hui en Biélorussie. Il s’entoure du photographe et cinéaste El Lissitzky et du peintre Kazimir Malevitch pour donner vie à un grand projet : la création d’une école populaire d’art gratuite et ouverte à tous.
Ouverte entre 1919 et 1922, cette école reste cependant l’un des chapitres méconnus de l’histoire de l’avant-garde russe. Le Centre Pompidou réunit près de 250 peintures, dessins, arts graphiques et maquettes réalisées par ce trio révolutionnaire. L’expo retrace alors leur parcours et dévoile un Chagall rêveur, un Malevitch radical et un Lissitzky au sommet de son art.
Plus d’infos sur le site du Centre Pompidou.
“Subodh Gupta, Adda / Rendez-vous”, au musée de la Monnaie de Paris (jusqu’au 26 août)
La Monnaie de Paris offre sa première rétrospective en France au sculpteur indien Subodh Gupta. Considéré comme l’un des acteurs incontournables de l’art contemporain indien, il présente un travail hétérogène et unique. Sa création s’articule autour des objets tirés de la vie quotidienne, qu’ils soient usagés ou totalement neufs, et tous reflètes son pays natal, l’Inde. Des ustensiles de cuisine, des bidons de lait ou encore des bicyclettes, tous sont détournés de leur fonction initiale et repensés. Ils se transforment ainsi en œuvres d’art à part entière, et le résultat est tout bonnement épatant.
Libérés de leur fonction, juxtaposés, désassemblés puis rassemblés, ces objets du quotidien reprennent vie d’une nouvelle façon. De simples ustensiles de cuisine métalliques se transforment en œuvres monumentales ou en trompe-l’œil. Cette expo confronte alors la vie et la mort, la vie rurale et la vie urbaine, l’industrie et l’artisanat, ou encore une vision politique face à une vision plus métaphysique. Subodh Gupta c’est l’art de parler avec brio des mœurs de son pays et d’adresser des problèmes universels. L’expo est agrémentée d’œuvres sonores et d’œuvres audiovisuelles.
Plus d’infos sur le site de la Monnaie de Paris.
“Roman Cieslewicz, la fabrique des images”, au musée des Arts décoratifs (jusqu’au 23 septembre)
Inauguré le 3 mai 2018, l’exposition rend hommage à Roman Cieslewicz, l’un des artistes majeurs de la scène graphique de la seconde moitié du XXe siècle. Si son nom reste relativement méconnu, Roman Cieslewicz est considéré comme l’une des figures emblématiques de l’École de l’Affiche polonaise. Et on comprend rapidement pourquoi en découvrant cette sublime rétrospective. En 1963, il s’installe en France, où sa carrière est propulsée, grâce à son travail avant-gardiste et particulièrement éclectique qui conquiert rapidement le monde du graphisme.
La même année, le photographe Peter Knapp l’engage en tant que maquettiste et directeur artistique du magazine ELLE. Le monde découvre alors le fabuleux Cieslewicz. Très engagé, l’artiste polonais pensait que l’affiche et le graphisme devaient, avant toute chose, instruire la population. Et ce, aussi bien d’un point de vue intellectuel que politique. On y découvre alors près de 700 œuvres incluant de nombreux collages, photomontages, publicités et illustrations, toutes présentées chronologiquement et par thématiques. Aujourd’hui encore, Roman Cieslewicz est une source majeure d’inspiration pour la jeune génération.
Plus d’infos sur le site du Musée des Arts décoratifs.
“Azzedine Alaïa : Je suis Couturier”, à la galerie Azzedine Alaïa (jusqu’au 10 juin)
Le couturier franco-tunisien, disparu le 18 novembre dernier, est mis à l’honneur dans sa galerie d’art, lieu où il vivait et travaillait, dans le Marais. Cette exposition orchestrée par Olivier Saillard, ancien directeur du Palais Galliera, a été conçue tel un hommage au couturier. Elle met en lumière 41 de ses robes haute couture réalisée entre 1981 et 2017 et jusque lors jamais dévoilées. Elles sont exposées et magnifiées sous la verrière où il présentait ses collections, dans des cabines écrins aux formes arrondies.
S’offre alors à nos yeux une robe à capuche portée par Grace Jones, une robe rouge arborée par Rihanna et des cascades de mousseline. Toutes ont pour point commun leurs coupes uniques et atemporelles, imaginées par celui qui avait le don de “sublimer le corps de la femme”. Cette sélection – relativement restreinte – regroupe néanmoins ses pièces les plus emblématiques. Azzedine Alaïa sera également célébré à Londres, avec une soixantaine de robes sélectionnées par le couturier lui-même, au Design Museum ce 10 mai 2018.
Plus d’infos sur le site de la Galerie Azzedine Alaïa.