Au fil des temps, le graffiti change. Mais pas forcément de visage. Avec Panorama Street, on remet tout à plat en interrogeant les acteurs. Aujourd’hui #2 avec HERMANN, représentant des jeunes pousses grimpantes du street art – et du collage – entre Toulouse et Paname.
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« J’ai arrêté les études pour me lancer exclusivement dans l’art. » HERMANN [NDLR, il souhaite rester anonyme] est un jeune street artist, originaire de Paris, tout juste la vingtaine et toujours discret. Après une année aux Beaux-Arts à Pau, où il fait ses premières armes et approfondit son style graphique, le jeune homme décide de débarquer à Toulouse il y a quelques mois à peine. « J’ai vu qu’il y avait une bonne scène artistique qui montait pas mal, que les gens étaient vachement ouverts par rapport à l’art. Après Paris, ça m’a semblé être le meilleur choix. » convient-il.
Le street art, c’est un état d’esprit
Depuis, HERMANN collectionne les collaborations en tout genre avec quelques noms de la scène parisienne : Gregos, Bastek, Aurel, etc. Ses techniques fétiches: le calque, la sérigraphie et le collage. « Disons que j’aime bien le travail qui est assez aliénant, le travail de répétition des formes par exemple. » explique l’artiste, avant d’ajouter : « Ma base de travail, c’est le calque. Donc en fait je décortique un peu certains Disney, des petits livres Disney où je récupère des formes dedans. Après je fais une accumulation de ces formes qui pour moi sont liées à l’enfance ».
L’art pour tous
La vision qu’a HERMANN du street art est globale et englobante. « Pour moi, le street art c’est l’art de rue, vraiment le côté où on décore la rue, où on la rend plus vive, plus joyeuse. C’est la plus grande galerie du moment. » théorise-t-il. « C’est gratuit, éphémère, public, qu’on offre et accessible à tout le monde. » Une forme d’art pour tous : collectif et démocratique. « C’est aussi une manière pour moi d’intéresser les gens et de les faire, s’intéresser au street art et à l’art en général » précise ce grand fan de Keith Haring, entre autres.
Dans le street art, il y a une certaine continuité, mais ce n’est plus aussi nouveau
Le street art, un état d’esprit
Il y a une certaine continuité, mais ce n’est plus aussi nouveau et, il y a pas mal de différences. On fait plus de collages par exemple aujourd’hui. Les mediums ont évolué et les lois aussi
développe HERMANN.
Un regard neuf sur une pratique qui commence à prendre de la bouteille, #c’estdit.
Membre du collectif HyYpe’z Up, HERMANN a récemment été contacté par la marque Liste Noire pour une nouvelle collection qui mélange les légendes urbaines et les personnages Marvel. Il exposera en septembre au Moloko à Toulouse sur Orange Mécanique : une expo Culbrique.