Donald Trump propose d’interdire l’entrée sur le sol américain à une grande partie des musulmans dans le monde. Barack Obama s’en indigne.
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Barack Obama hausse le ton. Deux jours après la tuerie d’Orlando, qui a fait 49 morts dans un club gay de la ville, le président des États-Unis s’en est pris à Donald Trump, mardi 14 juin. Il répond aux propos islamophobes tenus par le candidat républicain à la présidentielle lundi, au lendemain de la fusillade la plus meurtrière de l’histoire du pays.
Voici ce que le milliardaire à la mèche rebelle déclarait, lundi 13 juin :
“Les lois sur l’immigration aux États-Unis autorisent le président à suspendre le droit d’entrée à une classe de population, quelle qu’elle soit. C’est au président de déterminer quel groupe peut être visé.
Quand je serai élu, je suspendrai ce droit d’entrée pour les personnes en provenance de pays qui ont une histoire contre les États-Unis, l’Europe et nos alliés. Jusqu’à ce que l’on soit capable de savoir comment en finir avec cette menace.”
“Quand cela s’arrêtera-t-il ?”
Mardi, Barack Obama a témoigné son indignation face à de tels propos, lors d’une allocution télévisée. Avec un ton virulent, voire colérique, il a interpellé les cadres du Parti républicain, leur demandant s’ils approuvaient de telles propositions :
“C’est une rhétorique qui établit une distinction entre les immigrés et qui suggère que des communautés religieuses entières sont complices de la violence. Quand cela s’arrêtera-t-il ? Le tueur d’Orlando, les tueurs de San Bernardino, le tueur de Forthood, ce sont des Américains.
Allons-nous traiter différemment les musulmans américains ? Allons-nous les soumettre à une surveillance spécifique ? Allons-nous les discriminer en raison de leur foi ?
Nous avons entendu ces suggestions au cours de la campagne. Est-ce que les cadres du Parti républicain les approuvent ? Parce que ce n’est pas l’Amérique que nous voulons. Ça ne reflète pas nos idéaux démocratiques.”
Quelques jours après avoir apporté son soutien à la candidate démocrate pour l’élection présidentielle, Hillary Clinton, Barack Obama abonde avec véhémence dans son sens. Sur cette question, Hillary Clinton s’est notamment fendue d’un tweet directement adressé à Donald Trump :
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“Attaquer les musulmans est une mauvaise chose, et ça rend notre lutte contre le terrorisme plus difficile.”