Les mots rassurants de John Kerry en marge de la COP22 au Maroc ont été suivis d’actions concrètes du gouvernement américain pour l’environnement.
Barack Obama utilise les derniers jours de son mandat pour finaliser certains de ses grands projets avant l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Il y a deux semaines, il a signé une proposition visant à protéger le Planning familial américain dans un effort pour protéger l’accès à l’avortement, à la pilule et au dépistage du cancer pour les plus démunis.
La semaine dernière, comme l’avait annoncé son secrétaire d’État John Kerry, il s’est penché sur la protection de l’environnement.
Il faut dire que les deux hommes n’ont pas le même point de vue sur le sujet :
97 percent of climate scientists agree: Climate change is real and man-made. #ActOnClimate pic.twitter.com/UaCZus7uv6
— Barack Obama (@BarackObama) January 22, 2016
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Traduction : “Si vous voulez continuer à ignorer les faits scientifiques qui prouvent le changement climatique, allez-y. Vous serez très seul.
97 % des scientifiques s’accordent à dire que le changement climatique est réel et causé par l’homme. #agirpourleclimat”
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Traduction : “Le concept de réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois pour rendre l’industrie américaine moins compétitive.”
Donald Trump ne cesse en effet de répéter qu’il veut désengager les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat et étendre les programmes de forages pétroliers. Des menaces contre lesquelles le président Obama tente d’établir des défenses efficaces.
Vendredi 18 novembre, son département de l’Intérieur a validé un plan de cinq ans qui paralyse les exploitations pétrolières et gazières dans l’océan Arctique et les eaux américaines alentours.
Une action que de nombreux scientifiques et de groupes environnementalistes l’engageaient à prendre depuis un an. La mer des Tchouktches et la mer de Beaufort ont donc été retirées des enchères pour les droits d’exploitation organisées par le gouvernement. Dix sites resteront proposés à la location au plus offrant.
Lois Epstein, ingénieur en Alaska et président du programme de l’Arctique pour l’ONG The Wilderness Society a expliqué au Washington Post que “forer du pétrole dans l’océan Arctique est risqué et coûteux, et aggraverait le changement climatique.”
Selon Bloomberg, les territoires américains en Arctique recèleraient 27 milliards de barils de pétrole et 2 400 mètres carrés de gaz naturel, dont la majorité est enfouie sous la glace.
Ce plan de protection n’est pas complètement imparable mais il pourrait bien assurer la préservation de l’Arctique pour au moins cinq ans au cas où les équipes de Trump voudraient l’ouvrir à l’exploitation pétrolière et gazière.
Plus tôt cette semaine, l’administration Obama a également annulé le permis de forage sur un territoire du Montana, considéré comme sacré par la tribu indienne des Blackfeet.
L’exploitation gazière et pétrolière qui avait été autorisée aurait mis en danger un écosystème incroyablement important (des grizzlys, élans, loups…) ainsi que le patrimoine traditionnel de nombreuses tribus.
Cette décision donne également de l’espoir aux opposants aux travaux d’installation d’un oléoduc gigantesque dans tout le nord du pays. Un mouvement de protestation s’est formé contre ce projet qui détruirait plusieurs sites sacrés de la réserve indienne sioux de Standing Rock et polluerait l’eau qui alimente la population locale. L’installation de la pipeline est actuellement interrompue et aucun accord n’a été trouvé pour le moment.
Historic day for Blackfeet Nation–sacred tribal land protected from oil/gas dev thx to govt, industry agreement.SJ https://t.co/xs2rrbujV3 pic.twitter.com/DzSon1uZVn
— Sally Jewell (@SecretaryJewell) November 16, 2016
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet