Un nouvel album composé d’anciens enregistrements du chanteur de Nirvana est annoncé pour le mois de novembre, après avoir été annoncé pour cet été.
Montage of Heck, le documentaire sur le chanteur de Nirvana réalisé par Brett Morgen – le premier a être approuvé par la famille de la légende du grunge – a été diffusé à partir du 4 mai dans une centaine de cinémas français, ainsi que sur HBO. Outre les témoignages des proches de l’artiste, il s’appuie aussi sur de multiples archives : journal, peintures, photographies, vidéos personnelles et enregistrements amateurs.
Brett Morgen a d’ailleurs récemment annoncé que ces derniers seront regroupés dans un album qui sortira en novembre, comme le rapporte Esquire. Il ne s’agira donc pas d’un album inédit de Nirvana, mais de compositions amateurs de l’artiste. Les morceaux proviendront des archives de Kurt Cobain, que sa fille Frances Bean laissa en libre-accès au réalisateur. Elles étaient ainsi déterrées pour la première fois, selon The Hollywood Reporter.
Selon Deadline, le disque sortira le 6 novembre pour coïncider avec la sortie en physique du film Montage of Heck. Selon son réalisateur, le disque comprendra toutes les chansons présentes dans le film, ainsi qu’une douzaine de chansons additionnelles, des “montages audio” et même “un sketch humoristique”. C’est bien lui qui a compilé l’album après avoir fouillé pendant “des heures et des heures” dans les archives de l’auteur de “Something in the way”. Il poursuit :
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Ce ne sont pas des chansons enregistrées sur plusieurs pistes, elles ne sont pas achevées, mais elles sont extraordinaires et je pense qu’elles jettent une lumière crue sur son processus [créatif]. Je pense qu’elles améliorent notre compréhension de Kurt, en tant que musicien et aussi en tant qu’être humain.
“Du thrash metal au ragtime”
“Cet album a été compilé de la sorte que l’auditeur se sente dans la chambre de Kurt pendant qu’il est en train de créer”, Morgen racontait-il à Billboard. D’ailleurs, il nous promet que les chansons qu’on entendra sur le disque vont “du thrash metal au ragtime”. On s’attend au pire.
Le réalisateur expliquait déjà au blog Bedford and Bowery en avril que l’album “donnera l’impression que vous êtes en quelque sorte en train de sortir avec Kurt Cobain un chaud jour d’été dans Olympia, Washington (…) Ça va vraiment surprendre les gens“.
Sans vouloir parler à la place d’un mort, une sortie posthume d’un album de Kurt Cobain, voilà sans doute la dernière chose que feu-le chanteur de Nirvana aurait souhaité. Aussi, les sentiments ambivalents qu’il nourrissait à l’égard des médias sont contradictoires avec le fait de sortir un disque estampillé “Kurt Cobain” constitué de chutes et de chansons inachevées et qui n’avaient peut-être pas vocation à voir le jour. Rendez-vous en novembre pour faire le bilan.
En attendant, au printemps, un morceau tiré de ses archives est d’ailleurs apparu sur Internet. Il s’agit d’une reprise de “And I love her” des Beatles, qui est présente au générique du documentaire. Une piste d’une minute 45 presque inécoutable, où l’artiste chante faux sur des accords de guitare mal plaqués. Kurt, quoi…
Article mis à jour par Theo Chapuis le 12 août 2015