Une étude a chiffré l’ensemble des possessions matérielles de l’espèce humaine, pour montrer l’aberration de notre consommation. Et il s’avère que nos biens matériels pèsent 60 000 fois plus que toutes les personnes vivant sur la planète.
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On vous a pas mal parlé de déconsommation ces derniers temps sur Konbini, entre le mouvement minimaliste et l’avènement de l’ère de l’éconologie. Des sujets qui préoccupent de plus en plus notre génération, soucieuse d’en finir avec l’abrutissement lié à une consommation inconsidérée, ainsi que la pollution et les frustrations qu’elles engendre.
Selon une étude publiée dans la revue scientifique The Anthropocene Review et rapportée par le site Science News, les possessions matérielles de l’espèce humaine pèsent largement plus lourd que tous ses représentants. Ainsi, les biens fabriqués par l’homme (les voitures, les bâtiments, les meubles, les stylos…), aussi regroupés sous le mot générique de “technosphère”, pèsent 60 000 fois plus que nous.
Un poids que les chercheurs ont estimé à 30 000 milliards de tonnes, tandis que le poids total de l’humanité serait d’environ 506 millions de tonnes. Un chiffre qui donne le vertige et donne à voir le poids de notre “création” et de ce que nous possédons. Par ailleurs, l’étude a aussi calculé qu’il y avait actuellement assez de biens matériels pour remplir chaque mètre carré de la surface de la Terre avec 50 kilos d’objets.
Ce genre de calcul de l’importance de la technosphère permet ainsi de mesurer la façon dont l’homme remodèle la silhouette de la planète. Selon le géologue Jan Zalasiewicz qui a participé à l’étude, la technosphère créée par les mains de l’homme, et donc tous les biens matériels fabriqués, vendus et possédés par nous, surpassent la biosphère, soit l’ensemble des écosystèmes de la Terre, en terme de poids et de variété. Par exemple, rien que les livres – environ 130 millions de titres – sont plus nombreux que l’ensemble des organismes unicellulaires ou multicellulaires, évalué à 8,7 millions d’espèces présentes sur Terre.
De quoi méditer sur l’immensité sans fin du poids de nos objets. Un petit ménage de printemps ?