Ça gronde à gauche
Le plus mécontent de ce choix est sans surprise Jean-Luc Mélenchon. Le chef de file de la France insoumise n’a pas tardé à fustiger Emmanuel Macron, parlant d’“annexe de la droite” et évoquant l’échéance des législatives de juin prochain :
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“Macron a pris le contrôle sur toute la classe politique. […] Emmanuel Macron a pris le contrôle de toute la classe politique du pays. La droite vient d’être annexée avec la nomination d’Édouard Philippe. Le PS a déjà été absorbé.
Dorénavant, en face d’Emmanuel Macron et pour le bien de notre démocratie ne reste qu’une force cohérente, unie […], c’est la France insoumise, dont je suis le porte-parole. […] Ne donnez pas les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron, permettez qu’une alternative vive dans notre pays.”
Jean-Luc a conclu sa prise de parole avec un message clair adressé aux électeurs, leur demandant “que chacun de [leurs] bulletins de vote soient comme un balai pour les dégager tous”.
Même son de cloche du côté de Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste (PCF), d’Alexis Bachelay, le porte-parole de Benoît Hamon pendant la campagne présidentielle et de Jean-Christophe Cambadélis, le Premier secrétaire du Parti socialiste :
Édouard Philippe à Matignon: un choix clair, ni de gauche, ni de gauche. #PremierMinistre
— Pierre Laurent (@plaurent_pcf) 15 mai 2017
Je félicite le bras droit d'Alain Juppé pour sa nomination. Édouard Philippe sera un bon premier ministre de droite, n'en doutons pas.
— Alexis Bachelay (@AlexisBachelay) 15 mai 2017
Maintenant c'est clair: avec un Premier ministre de Droite, le Parlement a besoin de Gauche! https://t.co/GbFJXRQDTm
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 15 mai 2017
La rénovation est en marche: 6 nominations, 6 hommes, 6 blancs, 6 énarques. Vous avez dit anti-système? https://t.co/GN5ln2xwcp
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 15 mai 2017
Enfin, pour le Front national (FN), Florian Philippot a réagi comme l’on pouvait s’y attendre, en dénonçant “l’UMPS” :
#EdouardPhilippe : l'UMPS s'assume enfin totalement ! LR a le 1er ministre, après avoir soutenu Macron. Ce vote devient totalement inutile.
— Florian Philippot (@f_philippot) 15 mai 2017
À droite et au centre, on se félicite de ce choix
En revanche, du côté du centre droit et du parti Les Républicains, on semble beaucoup plus détendu à l’idée de voir Édouard Philippe entrer à Matignon. À l’instar de son mentor Alain Juppé, qui n’a pas tardé à féliciter l’ancien maire du Havre, décrivant “un homme de grand talent qui connaît parfaitement les rouages de l’activité parlementaire”.
Ma déclaration après la nomination par le Président de la #République d' @EPhilippe_LH au poste de #PremierMinistre. pic.twitter.com/2EKJrLqAYM
— Alain Juppé (@alainjuppe) 15 mai 2017
Au centre, le MoDem de François Bayrou s’est exprimé par la voix de sa vice-présidente Marielle de Sarnez :
.@desarnez : "@EPhilippe_LH a tout notre soutien. La France a besoin d'une majorité centrale la plus large possible." #PremierMinistre
— Mouvement Démocrate (@MoDem) 15 mai 2017
Franck Riester, député-maire LR, et Bruno Le Maire, ancien candidat à la primaire de la droite, ont réagi de manière similaire, saluant cette nomination :
Félicitations @EPhilippe_LH : la #France a un #PremierMinistre compétent et doté d'un grand sens de l'Etat et de l'intérêt général.
— Franck Riester (@franckriester) 15 mai 2017
Félicitations à @EPhilippe_LH pour sa nomination à #Matignon : dépasser les vieux clivages pour servir la #France et les #Français.
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) 15 mai 2017
Enfin, l’avis du secrétaire général du parti Les Républicains dénote légèrement des réactions plus enthousiastes citées ci-dessus. Bernard Accoyer a en effet expliqué qu’il s’agissait d’une “décision individuelle” de la part d’Édouard Philippe. Il a tenu à préciser que si le recrutement du maire par Emmanuel Macron n’entraînera pas son exclusion des Républicains, il ne s’agissait quand même pas d’une ligne politique partagée par tout le parti : “Non, il n’en est pas question. Nous prenons acte de cette décision individuelle. […] Il se met de lui-même en dehors de notre famille politique, Les Républicains.”
Le gouvernement du nouveau Premier ministre sera annoncé mardi 16 mai en fin d’après-midi.