Un programme chargé sur deux ans
Que se passe-t-il ? Nintendo est en train de lentement changer son fusil d’épaule. Après la mort, en juillet 2015, du très aimé Satoru Iwata, c’est le sémillant Tatsumi Kimishima qui a repris les rênes de l’éditeur de jeux fondé en 1889. Avec lui, l’entreprise sort de sa zone de confort, et cela commence à se voir avec les jeux – on ne développera pas ici, mais les derniers Zelda et Mario réinventent tous les deux leur genre, à échelle variable.
Cette stratégie est payante : depuis la sortie de la Switch, Nintendo a un plan très précis, avec un blockbuster par mois – Zelda (4,7 millions d’unités), Mario Kart 8 Deluxe (4,4 millions), ARMS (1,35 million), Splatoon 2 (3,6 millions depuis juillet). L’entreprise, à l’aura un peu timide et prudente, peut revoir ses objectifs en hausse nette, voire les doubler.
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On résume : si Nintendo vend 14 millions de Switch d'ici le 31 mars... il se sera vendu autant de Switch en un an que de Wii U en 5 ans
— Chloé Woitier ☕ (@W_Chloe) 30 octobre 2017
L’objectif a d’abord été de 10 millions de consoles écoulées. Et si la Switch arrive effectivement à atteindre les 17 millions en un an, ce sera toujours mieux que la Wii U sur l’ensemble de sa durée de vie. Actuellement, les comptes sont à plus de 7,5 millions pour le premier trimestre, et un peu moins de 3 millions pour le second. La sortie du plébiscité Mario Odyssey et les prochaines fêtes de fin d’année pourraient donner raison à Nintendo. Objectif secondaire ? Passer de 35 à 50 millions de jeux – un enjeu de taille, tant ce marché est bien plus rentable que celui des consoles.
Dans une récente interview à Famitsu, Yoshiaki Koizumi, producteur hardware de la Switch et de Mario Odyssey, a déclaré que “Nintendo a encore de nombreuses séries à venir sur cette console, et plus que des séries déjà existantes. Nous préparons des jeux auxquels les gens ne pensent probablement pas, régulièrement, pour les deux prochaines années“.