En neuf ans le N.A.M.E festival s’est posé comme un évènement qui compte dans le paysage techno français. En raison de la qualité de sa programmation mais aussi de son inscription dans des lieux peu communs. Visite guidée.
Depuis la première édition en 2004 au Tri Postal de Lille, le N.A.M.E Festival (pour Nord Art Musique Électronique) a progressivement attiré les grands noms de la techno mondiale pour un évènement qui s’est peu à peu installé dans la paysage. Au fil des éditions on y a croisé Seth Troxler, Richie Hawtin, les 2 Many Dj’s, le crew Ed Banger et j’en passe.
Cette année encore la programmation était impeccable : Ellen Alien, WhoMadeWho, Maya Janes Cole, Tale of Us, Rustie, Hudson Mohawke, Boys Noize ou encore Magnetic Man nous ont fait danser jusqu’au bout de la nuit. Mais plutôt qu’un report en bonne et due forme, on a préféré s’atteler à une présentation des lieux au contact desquels le festival a forgé son identité.
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N.A.M.E : Carte d’identité
L’idée ne vient pas de nous mais de Renaud Tardy du Conseil Général du Nord. Nous sommes allés à Sonar [célèbre festival à Barcelone, ndlr] ensemble et à notre retour il nous a proposé d’organiser un festival dédié aux musiques électroniques dans la région. On a dit oui. Tout de suite.
Je trouve cela plus intéressant d’organiser une manifestation comme le N.A.M.E dans des lieux qui ont un passé chargé et les faire découvrir au public. Des lieux qui sont laissés à l’abandon et qu’on fait renaître. C’est plus grunge parce que c’est un parti pris de garder les salles “brutes” avec béton, briques, et métal. C’est plus de boulot aussi mais c’est infiniment plus valorisant.
Et les trois lieux dans lesquels le festival s’est déroulé viennent confirmer ses dires.
La Tossée, vestige du passé industriel
L’histoire de la Tossée remonte à 1871 pour les premières implantations de bâtiments industriels. À l’époque il n’y a pratiquement rien autour, c’est une implantation dans les champs. Très vite le site trouve sa configuration actuelle, tel qu’on l’a trouvé quand l’activité a cessé en 2004. La Tossée était spécialisée dans le peignage de laine et la récupération ainsi que la valorisation de sous produits avec lesquels on fabrique notamment des cosmétiques. C’est la dernière activité qui a subsisté avant que le site ne ferme en 2004.
La nouvelle vie d’un lieu
À la Tossée nouvelle version, on va retrouver des lieux de loisir, des habitations, des lieux de détente, du minéral et de la nature. Dans ce bâtiment [celui où l’on se trouvait pour l’interview, ndlr] on retrouve par exemple la rédaction de la Voix du Nord ainsi qu’une antenne de l’institut du Monde Arabe dans le Nord Pas de Calais. On essaie de tout mélanger parce qu’une ville monofonctionnelle c’est triste quand même.
L’an prochain, le N.A.M.E déménage parce que ce n’est plus possible d’utiliser la Tossée. On ne sait pas encore où l’on sera, on est sur plusieurs lieux, ce sera une surprise.
Et Jean Badaroux ajoute :
Le N.A.M.E au Tri Postal c’était une histoire, le N.A.M.E à la Tossée une autre et tel qu’on connait Fanny et sa bande, ils ne vont pas se répéter. Il y a d’autres contacts pour trouver un nouveau lieu. Ce sera autre chose.
Et pour cette édition 2013, ce fut une affaire de sueur, de sons et de lumière. Plutôt qu’un texte, on vous a préparé un diapo. Le N.A.M.E, c’était ça.
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