Une étude publiée lundi 19 juin sur le site Nature Climate Change conclut que mourir de chaud est un danger qui guette aujourd’hui près d’un individu sur trois dans le monde.
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Potentiellement trois quarts de l’humanité concernée
Qu’en sera-t-il demain ? Pour les auteurs, si nous ne parvenons pas à limiter nos émissions de gaz à effet de serre, ce sont trois quarts des habitants de la planète qui seraient exposés à des vagues de chaleur potentiellement mortelles en 2100. Dans le scénario le plus pessimiste, c’est-à-dire si nous ne parvenons pas à maîtriser le réchauffement climatique, le réchauffement moyen à l’échelle du globe serait de +3,7 degrés en 2100, et 47 % du territoire et 74 % des individus seraient mis en péril. Dans un meilleur cas de figure, en supposant que nous limitions nos émissions à +1 degré, comme le recommandent les experts, cette zone concernerait 27 % de la surface du globe et 48 % de la population à la fin de ce siècle. Le phénomène est donc inéluctable et il s’agit désormais de le minimiser.
À noter évidemment que toutes les régions ne sont pas concernées dans les mêmes proportions : “Les régions tropicales sont exposées toute l’année à des températures et une humidité élevées, alors que pour les latitudes plus au nord, le risque d’un épisode de chaleur potentiellement mortel se limite à l’été”, précisent les chercheurs cités par Sciences et Avenir. On n’est en effet pas concerné de la même façon en Norvège qu’en Guyane. D’autre part, des zones d’incertitudes demeurent quant à l’évolution démographique, l’urbanisation ou l’adoption de politiques pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais les chercheurs espèrent que leurs travaux permettront de voir émerger une prise de conscience qui jouera, à terme, en faveur d’un évitement du scénario du pire.