L’entreprise californienne de sportswear continue sa campagne pour une consommation plus durable.
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Nous avons tous besoin de vêtements, c’est une évidence. Mais avons-nous réellement besoin de tout ce que nous avons ? En France, les ménages dépensent en moyenne 1 230 euros par an pour s’habiller, un chiffre qui est en baisse constante depuis 1960. Aux États-Unis, un foyer dépense 1 700 dollars (1 447 euros) par an. Cela ne semble pas énorme, mais la majorité de nos achats se justifient plus souvent par une impulsion que par un besoin.
Plutôt que de prévoir intelligemment nos tenues et d’acheter des produits de qualité qui vieilliront bien avec le temps, on remplit nos placards de cochonneries qui seront passées de mode dans deux mois. Autant de choses qui seront ensuite jetées, à moins que l’on ne décide de croiser les doigts pour que la mode du fluo fasse un jour son grand retour.
Inutile de dire que ces deux options sont mauvaises pour l’environnement. C’est pour cette raison que la marque de vêtements Patagonia vient de lancer Worn Wear, une plateforme pour vendre et acheter les produits de la marque qui ont déjà été portés.
Une marque écolo
Worn Wear a pour vocation d’offrir une seconde vie aux vêtements Patagonia usagés, afin qu’ils n’encombrent ni les placards, ni les déchetteries. Le principe est simple : si vous avez un vêtement de la marque que vous ne portez plus, vous pouvez l’échanger contre un bon d’achat en magasin. Et si vous voulez acheter du Patagonia, mais que vous n’en avez pas les moyens, rendez-vous sur le site pour jeter un œil aux produits qui ont été lavés et réparés par l’entreprise. Les modèles vendus sur Worn Wear proviendront également des magasins et des usines Patagonia, en cas d’invendus ou de défauts cosmétiques.
Le but principal de Patagonia avec ce projet est d’étendre le cycle de vie de ses produits. Comme le rappelle le site PSFK, l’entreprise avait déjà ouvert des boutiques éphémères ces dernières années, qui proposaient des services d’échange et de réparation de ses marchandises. Ce passage au digital s’inscrit donc dans la suite logique de la politique menée par la marque, qui se positionne sur le marché comme une entreprise d’habillement durable.
L’an dernier, 100 % des profits réalisés par la marque lors des ventes du célèbre Black Friday américain ont par exemple été reversés à des associations de protection de l’environnement. L’entreprise a même menacé Donald Trump de le poursuivre en justice si son gouvernement cesse de financer l’entretien des parcs nationaux.
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet