Manuel Valls est candidat à l’élection présidentielle

Manuel Valls est candidat à l’élection présidentielle

Le discours de candidature

Dans son discours de candidature, Manuel Valls a largement appelé au rassemblement de la gauche, et à une large participation à la primaire de janvier : “La primaire qui s’ouvre est une formidable moyen de recréer l’unité.” Car c’est aujourd’hui l’un des grands défis qui se posent à l’ex-Premier ministre : comment rassembler en quelques mois une gauche que son gouvernement a profondément divisée au cours des cinq dernières années ?
Une large partie de la gauche peine à pardonner au gouvernement des épisodes comme l’affaire Léonarda, la déchéance de nationalité ou l’utilisation du 49.3. “J’ai pu avoir des mots durs, susciter des débats, des incompréhensions : c’est ça la gauche, des débats. Mais j’ai toujours assumé les décisions collectives”, s’est défendu Manuel Valls. Un long travail de persuasion sera nécessaire pour ramener derrière lui les franges les plus frondeuses du Parti socialiste (PS), travail qui commence déjà par un certain assouplissement de son discours : économie verte, liberté de pensée et de croire, investissements économiques massifs de l’État, opposition radicale aux points clés du programme de François Fillon. Le candidat Valls s’adoucit sous nos yeux.


Il s’est posé dans la continuité des grands hommes d’État de la “gauche de gouvernement” : Mitterrand, Rocard, Jospin, Hollande… Valls ? À l’entendre, il serait le seul à même de poursuivre le chemin de ce “fil commun”, pour amener la gauche jusqu’à la victoire. Il faut de l’expérience, ça tombe bien : “J’ai de l’expérience”, assène-t-il.
Ma candidature, c’est aussi une révolte : je suis révolté à l’idée que la gauche soit disqualifiée.” Car c’est bien ce qui plane sur la gauche aujourd’hui, la menace d’une éviction dès le premier tour de la présidentielle, en mai 2017.

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