“La Maison-Blanche est un dépotoir” : Trump explique pourquoi il va autant au golf

“La Maison-Blanche est un dépotoir” : Trump explique pourquoi il va autant au golf

Pirouette douteuse ou excuse authentique ? À vous de juger.

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Jamais un président américain n’a passé autant de temps à frapper dans une baballe plutôt qu’à gérer les problèmes de son pays. Donald Trump joue tellement au golf que des médias comme NBC News ont lancé un compteur, basé sur l’agenda officiel du président. Et c’est pas joli joli : d’après leurs données, il a passé 20 % de son temps sur un green, soit 43 journées en cumulé depuis le début de son mandat.

Tant de passion suscite l’interrogation et le magazine Sports Illustrated s’est convaincu qu’il était possible d’analyser la personnalité de Donald Trump à travers sa relation au golf. Résultat, un long et passionnant article de 45 000 signes, abreuvé de nombreux témoignages de personnes ayant tapé la balle avec le président.

On y découvre un Donald Trump dégainant les hyperboles comme personne (“Vous avez déjà vu un bitume aussi magnifique ?” ; “Je suis le golfeur le plus riche du monde”), prompt à gonfler son maigre palmarès sportif et peu regardant sur le règlement. Certains témoins assurent ainsi qu’en cas de coup foiré, il a l’habitude de prendre une nouvelle balle et de recommencer comme si de rien n’était.

Rappelez-vous encore : la presse américaine révélait début juillet qu’il avait carrément fait débrider sa voiturette pour doubler ses concurrents. Une voiturette qu’il n’hésite pas à faire rouler peinard sur le green, ce qui ferait hurler de rage n’importe quel aficionado de ce sport. Mais pas les clients des golfs de Trump, qui payent justement pour assister à cette extravagance.

Jardinage

Car on apprend aussi que le président des États-Unis serait un hôte hors pair, très attentif au confort de ses invités. “Il faisait vraiment attention au fait que nous entretenions une bonne conversation”, glisse ainsi l’un des clients de ses golfs, qui a disputé une partie avec Donald Trump et Shinzo Abe, le Premier ministre japonais, en février. Il faut bien avouer que M. Trump y met du sien. Car de tous les business qu’il chapeaute, ses golfs son assurément son péché mignon : “Du jardinage à grande échelle”, assure-t-il.

Bling-bling et porté sur le luxe, le milliardaire semble donc voir dans ses golfs l’apothéose de son accomplissement personnel. Et à côté de ce raffinement poussé à l’extrême, même la Maison-Blanche fait pâle figure. Au-delà du bordel sans nom qui semble s’y dérouler depuis son élection, entre des démissions à la chaîne et le vol nocturne d’un minifrigo, l’état matériel de la villa présidentielle lui donne de l’urticaire. “C’est un dépotoir”, aurait-il ainsi lâché sans concession.