Pas n’importe quels artistes
Parmi les membres de l’équipe, qui compte de très nombreux signataires célèbres, on retrouve Michael Stipe, chanteur de feu-REM, Roger Waters, bassiste de Pink Floyd, Eddie Vedder, voix de Pearl Jam, Tom Morello, activiste et guitariste de Rage Against the Machine, ou encore Wayne Kramer, six-cordiste du mythique MC5.
Mais ce n’est pas tout : comptez aussi Oliver Stone, les acteurs Evangeline Lilly, Mark Ruffalo et Fred Armisen, les punks d’Anti-Flag et de Fugazi, l’ancien chanteur des Dead Kennedys Jello Biafra, la country-girl Neko Case ou le label Fat Wreck Records.
Ils déclarent :
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L’Internet ouvert a alimenté les activités et les offres de la communauté artistique du XXIème siècle. En tant que membres de cette communauté, nous demandons instamment à la FCC de protéger l’Internet ouvert comme véhicule pour la liberté d’expression et la collaboration.
“Discrimination rampante”
Les artistes décrivent Internet comme “le média de communication de notre ère” et expliquent qu’il est le seul média qui permet pour quiconque ayant une idée dans le monde de la diffuser. De bons arguments, selon eux, pour défendre la neutralité du net face à une “discrimination rampante en ligne” que les géants des télécoms AT & T, Comcast et Verizon orchestreraient.
Internet a permis aux artistes de se connecter directement les uns avec les autres, et également avec leur public. Il a éliminé les barrières géographiques et élevé le principe de collaboration artistique à un niveau supérieur. Il a permis à des personnes – et non des sociétés – à trouver le cinéma, la musique et l’art qui les touchent.
Le collectif avertit : ne pas garantir la neutralité du net en permettant un contrôle sur les flux numériques, c’est interférer avec la liberté de parole et d’expression. Une seule solution : une intervention de la FCC.
Sauf si la Commission rétablit des protections de non-discrimination solides, fondées sur un cadre juridique également solide, la créativité, le commerce culturel et la liberté d’expression souffriront.
La neutralité en danger
Alors qu’il remonte aux balbutiements de la Toile, le principe de neutralité du net exclut toute discrimination à l’égard des sources, de la destination ou du contenu de l’information transmise sur le réseau. En gros, il implique que personne ne flique et régule le réseau.
Comme en atteste le New York Times, en avril 2014, la FCC prenait fait et cause pour que des compagnies comme Disney, Google ou Netflix puissent payer les diffuseurs de service Comcast et Verizon. Ils offriraient aux sociétés une meilleure visibilité et un accès plus facile aux vidéos et autres contenus proposés en ligne… au détriment de ceux qui ne payeraient pas.