L’État va donner 500 euros à tout apprenti de plus de 18 ans pour passer son permis

L’État va donner 500 euros à tout apprenti de plus de 18 ans pour passer son permis

Image :

(c) Drive

L’État doit dévoiler sa feuille de route pour encourager les filières d’apprentissage ce 9 février. Parmi les mesures qui vont être mises en place, on apprend que chaque apprenti majeur se verra offrir 500 euros pour passer son permis.

À voir aussi sur Konbini

Chaque apprenti âgé de plus de 18 ans pourra désormais bénéficier d’une aide de 500 euros pour passer son permis de conduire, a annoncé l’État ce vendredi 9 février. L’aide sera accessible sans aucune condition. Le but : faciliter les déplacements de l’apprenti entre son domicile, son lieu de travail et son école.

L’objectif fixé en 2014 d’atteindre les 500 000 apprentis n’est toujours pas rempli puisqu’en 2017, on en dénombrait seulement 421 700. Comme le souligne RTL, il s’agit d’une aide incitative conséquente, qui représente la moitié du coût minimum du permis de conduire mais également 85 % de son salaire moyen.

Hervé Morin, le président de l’association Régions de France, qui a participé aux négociations, avait déclaré aux Échos avoir demandé des “moyens” pour “assurer à n’importe quel jeune de France” de s’inscrire en filière d’apprentissage, quel que soit son lieu d’habitation :

“Nous avons demandé, et c’était une ligne rouge absolue, que l’on ait des moyens permettant d’assurer à n’importe quel jeune de France, en zone rurale ou en quartier sensible notamment, d’accéder à l’apprentissage.”

La CGT boycotte les “salons de Matignon”

Le gouvernement travaille actuellement à une grande réforme de l’apprentissage. Cette mesure s’inscrit donc dans un cadre plus global et le Premier ministre Édouard Philippe, accompagné de la ministre du Travail Muriel Pénicaud, de la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal et du ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, doit annoncer une vingtaine de mesures aujourd’hui.

Il faudra également trancher la bataille qui oppose le syndicat patronal du Medef et les régions, qui se disputent la gouvernance du système d’apprentissage. La CGT a pour sa part publié un communiqué de presse jeudi 8 février pour annoncer qu’elle ne se rendrait pas à la réunion conclusive du 9 février.

Le syndicat explique préférer “la négociation aux côtés des salariés plutôt que les salons de Matignon” et dénonce une “opération de communication gouvernementale” pour “rendre des arbitrages” et non poursuivre les négociations.