Snapchat, la célèbre application qui permet d’envoyer des photos, messages et vidéos éphémères à ses contacts, est disponible depuis 2011 sur l’App Store et depuis 2012 sur Android. Et, depuis 2015 environ, sur le portable de nos parents…
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Filtres, stories, autocollants, messages : depuis son lancement en 2011, l’application de messagerie instantanée et éphémère Snapchat n’a pas cessé de se développer. Selon le journal Le Monde, le service “compte 150 millions d’utilisateurs actifs (dont 54 millions aux États-Unis)”, qui s’enverraient plus de 10 milliards de snaps par jour.
Depuis quelques années, un public plus âgé a investi cette place virtuelle a priori destinée à la génération Y (donc aux moins de 40 ans). Selon le Wall Street journal, qui s’est basé sur une étude de l’institut d’analyses ComScore, la majorité des utilisateurs de Snapchat sont âgés entre 18 et 24 ans. D’ailleurs, 69% des personnes de cette classe d’âge ayant un smartphone se servent de l’application. Chez les 24-35 ans, 38 % des possesseurs de smartphones ont installé Snapchat, tandis que 14 % des plus de 35 ans s’envoient des snaps (ils étaient moins de 2 % il y a trois ans).
DONT let your parents get a snapchat. pic.twitter.com/d1US0PAH8i
— Shannon Baker (@shannproblems) 25 juin 2016
Faut-il s’attendre à des répercussions sur le Snapchat que l’on connaît ?
L’application avait développé plusieurs services ces dernières années, comme la possibilité de consulter des stories de médias tels que Vice, BuzzFeed ou MTV, visant un public ayant plutôt moins de 40 ans. Il est même possible d’ajouter des stars et de voir leurs stories. Pas sûr que papa ait envie de voir Snoop Dogg fumer des joints. Mais surtout, il risque de vous voir dans une story que vous avez publiée en oubliant que (dans un élan de bonté) vous aviez ajouté papa maman : en effet, selon le Wall Street journal, les parents un peu curieux usent du service pour espionner leurs enfants. D’autres déclarent simplement vouloir “tester un nouveau réseau social”.
Snapchat, en quelques années, a été capable d’attirer bon nombre d’annonceurs, alléchés par sa base “d’utilisateurs adolescents fanatiques”, rappelle le Wall Street Journal, et si l’application élargit son public, il y aura forcément des conséquences : il lui faut donc, selon Le Monde, “choisir entre le cool et la croissance”. Mais finalement, il y a peu de chances que “Snapchat puisse attirer assez d’adultes pour se transformer en véritable service numérique comme Google pour la recherche, Amazon pour les achats ou Facebook pour les amis.” Snapchat doit désormais trouver un équilibre pour garder son vivier de jeunes utilisateurs tout en plaisant aussi aux plus vieux, même si ceux-ci semblent justement déjà séduits par le côté cool, filtres arc-en-ciel compris.
Quand ta mere t'ajoute sur snap pic.twitter.com/ddmsuvZ7DK
— SNAP : ilyesrocma49 (@ilyeskddr) 14 septembre 2015