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L’inégalité salariale entre femmes et hommes empire
Une étude réalisée par Les Glorieuses met à jour plusieurs grandes raisons à ces inégalités. Il y a, d’abord, le fait que la sphère privée influe sur la sphère publique pour les femmes, qui ont en majorité la responsabilité de l’éducation des enfants, la prise en charge de leurs parents, les tâches ménagères et la charge mentale. Cela explique notamment la forte proportion des femmes travaillant à temps partiel : 27 % d’entre elles contre 6 % des hommes. Avoir des enfants influe considérablement sur leur taux d’activité, contrairement aux hommes.
Le collectif a également souligné une répartition genrée au niveau des études supérieures, des métiers et des postes à responsabilités. Le rapport de l’étude souligne :
“Les femmes sont concentrées dans un ensemble de catégories d’emplois limité, peu rémunérateurs et dans des niveaux hiérarchiques inférieurs : la communauté scientifique s’accorde à dire que ces ‘choix’ sont influencés par la prévalence des stéréotypes genrés.”
Et les femmes ont beau être plus diplômées que les hommes, une internalisation des stéréotypes et des inégalités devant les négociations salariales minent leur carrière. Elles sont sous-représentées mais aussi sous-rémunérées, et l’écart s’accentue avec le niveau d’études : c’est parmi les salarié·e·s les plus diplômé·e·s que l’écart de revenu salarial est le plus prononcé.
Comment promouvoir l’égalité salariale ?
En plus de cibler les sources principales de l’inégalité salariale entre femmes et hommes, Les Glorieuses ont identifié trois niveaux d’action. À l’échelle individuelle, les femmes peuvent se serrer les coudes dans l’entreprise ou encore négocier leur salaire/une augmentation.
Pour leur part, les entreprises devraient adopter une politique de transparence en matière de rémunération, mettre en place une aide à la garde d’enfants, revaloriser les emplois les moins payés et, “pratique bonus” soulignent Les Glorieuses, augmenter le salaire des employées.
Enfin, en matière de politiques publiques, le collectif met en avant des initiatives inspirantes lancées dans d’autres pays européens. On y retrouve l’importance du congé parental, qui montre son efficacité en Suède. Le pays a été le premier à remplacer le congé maternité par un congé parental de 16 mois. Depuis janvier 2016, les pères suédois ont l’obligation de prendre minimum 90 jours de ce congé parental après la naissance de leur enfant.
#3novembre11h44 : chacun·e peut se mobiliser
Chacun·e peut déjà agir à son échelle : Les Glorieuses proposent de se joindre à la mobilisation autour du hashtag #3novembre11h44, en s’inscrivant au Thunderclap – un site qui permet de lancer un mouvement social sur Internet – et en partageant les visuels de la campagne avec le hashtag.
Une pétition de soutien au mouvement est également disponible en ligne, et des rassemblements auront lieu dans toute la France (ils seront annoncés sur la page Facebook de l’événement). Chacun·e peut d’ailleurs créer un mouvement au sein de son entreprise, en contactant ses représentant·e·s syndicaux et/ou ses supérieur·e·s.