Une recherche menée par l’université des Nations unies alerte sur le fait que la quantité des déchets électroniques en Asie est de plus en plus difficile à gérer.
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Un petit iPhone par-ci, un petit écran plat par-là… Notre consommation de biens électroniques a atteint des sommets en ce troisième millénaire et l’obsolescence de ces objets nous conduit à nous en débarrasser bien vite pour les remplacer illico par de nouveaux. Les anciens disparaissent ainsi dans la nature. Enfin, pas vraiment. Ils atterrissement dans des décharges des pays pauvres, notamment en Afrique et en Asie où ils s’amoncellent dans des proportions sans précédent.
Et avec la mondialisation, les pays d’Asie se mettent eux aussi au diapason de la consommation de produits électriques et électroniques, accélérant encore plus une quantité de pollution dont on ne sait toujours pas bien se débarrasser. Selon l’Onu, la quantité de ces “e-déchets” générée en Asie a augmenté de 63 % en seulement cinq ans.
L’Asie, source majeure de déchets électroniques
Face à l’augmentation de leur volume hors normes d’e-déchets, les pays manquent d’infrastructures et d’une gestion durable pour les recycler. Ajouté à l’émergence de la classe moyenne asiatique friande de téléphones, de tablettes, d’ordinateurs, de frigos ou de télévisions, le continent croule sous ses décharges d’appareils électroniques usagés. En d’autres terme : l’Asie est à la fois la décharge des pays occidentaux et la victime de sa propre consommation effrénée. Un cercle vicieux de pollution sans fin qui inquiète particulièrement l’Onu.
Rien qu’entre 2010 et 2015, la Chine a plus que doublé sa quantité de déchets électroniques. À Hong Kong, un habitant générait en moyenne 21,7 kilos de déchets en 2015, pour 19 kilos par habitant à Singapour et à Taiwan. Le Cambodge, le Viêt Nam ou les Philippines sont en revanche les pays qui génèrent le moins de déchets électroniques (moins de 1,5 kilo par personne en 2015).
Ainsi le rapport recommande aux États de se pencher au plus vite sur le recyclage de ces matières polluantes. Pour l’instant, les usines de traitement fonctionnent surtout au mépris de l’environnement, de la santé des travailleurs et des droits de l’homme. De notre côté, peut-être devrait-on commencer par arrêter d’alimenter le cercle vicieux de l’obsolescence programmée.