De The Last Guardian à Firewatch en passant par Battlefield 1, Inside ou FIFA 17, voici les 20 jeux qui nous ont marqués cette année.
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The Last Guardian
Périlleux exercice que de finalement sortir un jeu annoncé dix ans auparavant. Surtout que The Last Guardian était devenu avec le temps une sorte de rêve abandonné, auquel on ne croit plus vraiment. Il aura fallu l’E3 de 2015 pour reprendre espoir et, du coup, regagner en patience.
Sorti il y a quelques semaines, le jeu nous offre une aventure magique comme on n’en avait jamais eu auparavant. La créature mi-chat mi-aigle, Trico, est on ne peut plus attachante et il est peu probable que vous finissiez l’aventure au sein de cette citadelle, proche d’un donjon à la sauce Zelda, sans verser une larme.
Firewatch
Une étincelle rayonnante dans la forêt jeu vidéo. Tel s’est présenté à nous Firewatch, le 9 février 2016. D’abord difficile de lâcher l’œuvre du regard et, jusqu’à aujourd’hui, de l’oublier. À la croisée de The Vanishing of Ethan Carter et de Portal, au sens large, le jeu d’aventure/exploration développé par Campo Santo n’est pas un jeu comme les autres, au rythme lent et aux allures de long-métrage en temps réel d’une durée d’une dizaine d’heures.
Construit autour d’une intrigue simple, forte et sur laquelle nos décisions peuvent avoir une influence minime, Firewatch propose au joueur de s’aventurer dans un monde duquel il ne sortira pas indemne. Manette en mains et yeux ébahis, on suit alors Henry, un type bien et fort sympa, qui décide sur un coup de tête de fuir son passé et s’isoler dans les étendues sauvages de l’État du Wyoming pour en surveiller l’apparition des feux de forêt. Son seul contact est sa superviseuse Delilah, qui le guide par Talkie Walkie et avec qui il finit par nouer des liens à distance tout au long d’étranges péripéties.
Et que dire de la musique, superbe et gracieusement composée, qui berce ce jeu contemplatif plein de poésie et d’humanité… dont le principal but consiste finalement à admirer le magnifique paysage proposé.
Battlefield 1
Ou comment rouler sur la concurrence avec un bon gros tank. Battlefield 1 est incontestablement la claque FPS de l’année : un gameplay nerveux propre à la série, des graphismes à la pointe du réalisme et un contexte historique qui sent bon la poudre, la boue et le sang. En plongeant ses joueurs dans le chaos de la Première Guerre mondiale, à 32 contre 32 sur des maps aux quatre coins de la planète, EA et Dice ont fait le pari réussi du retour à l’authenticité. La simulation de la guerre à l’état pur, pour notre plus grand plaisir.
Final Fantasy XV
ENFIN sorti le 29 novembre 2016 sur PS4 et Xbox One, le jeu de Square-Enix n’est pas parfait. Loin de là. S’il figure parmi nos 20 meilleurs jeux de l’année, c’est parce qu’on l’a attendu, ce survivant de la saga aux multiples rebondissements et au développement aussi laborieux que celui d’un Duke Nukem Forever... c’est pour dire.
Même si tout n’est pas parfait dans ce quinzième volet aux multiples défauts, et qu’il faut reconnaître que l’ambition du réalisateur Hajime Tabata était trop grande, bien trop grande face aux moyens mis à sa disposition au bout de dix longues années de gestation… l’univers proposé par FF XV, porté par une bande-son dans la lignée des grands FF (et une VF satisfaisante), réussit à procurer un émerveillement sans relâche. Sans relâche, et ce même si la qualité du jeu se dégrade à mesure que l’on progresse dans un monde ouvert qui se ferme peu à peu jusqu’à la ligne d’arrivée.
Mais voilà : l’attente des amoureux de Final Fantasy, de Clad à Tidus, était forte. Si forte qu’elle aurait pu être dévastée après quelques heures à guider le prince Noctis (Noct pour les intimes) dans son road trip vengeur contre les impérialistes de Niflheim… Que nenni, diront les vrais.
Ratchet & Clank
Si le film, sorti en parallèle, a été une bien belle déception qu’on avait vue venir, ce n’est pas le cas pour le jeu dont il découle. Chère à Sony et au génial développeur Insomniac Games, Ratchet & Clank est, subjectivement, la plus grande franchise de jeu de plateforme.
Et son dernier volet paru cette année fait tout simplement figure de meilleure réalisation de la série, que ce soit grâce à ses excellents graphismes, à ses personnages toujours là et désormais cultes ou à l’univers et à l’histoire qui, comme d’habitude, nous embarquent dans une aventure aussi épique qu’exquise.
Civilization VI
Six ans. Six ans qu’on attendait une suite à la franchise la plus chronophage de l’Histoire. Et autant dire qu’on n’a pas été déçus. En apportant son lot de nouveautés, des quartiers spécialisés à la gestion des dogmes et gouvernements, tout en améliorant un grand nombre de points, Firaxis a frappé fort avec Civilization VI. Le jeu ne propose pas encore beaucoup de dirigeants, mais il faut se rappeler qu’avant les premières mises à jour le cinquième volet était tout aussi timide. Seul point négatif : ces putains de barbares qui pullulent et viennent démolir vos villes en quelques tours seulement. Mais pas de quoi vous freiner, non ?
Pokémon (Go, Soleil et Lune)
On peut dire que Pokémon a bien fêté son vingtième anniversaire cette année. Entre le méga phénomène de courte durée Pokémon Go – qui a marqué notre été, notre temps libre et la batterie de notre portable – et surtout un nouveau double volet franchement réussi, c’était une bien belle année pour la franchise. Toujours aussi enfantin, ce qui peut agacer par bien des aspects, ce Soleil et Lune est de manière surprenante l’un des meilleurs titres, depuis pas mal de temps.
En offrant une nouvelle génération intéressante, des innovations audacieuses (plus d’arènes à proprement parler, des formes régionales pour certains Pokémon), une aventure pas trop courte et un poil moins simple que les précédentes, mais surtout en permettant de choper une grande partie de la première génération, les créateurs ont trouvé le juste milieu entre la nostalgie et l’innovation. Balèze.
FIFA 17
Encore une fois, FIFA a largement écrasé la concurrence cette année. Plus réaliste, plus joli et plus complet que PES 2017, le nouvel opus d’EA Sports a fait beaucoup de bruit à sa sortie, notamment grâce à ses nouveautés. Un mode histoire où vous incarnez une future star du foot mondial, des graphismes améliorés grâce au moteur de jeu Frostbite et un nouveau mode compétition avec “FUT Champions” : les fans de la franchise n’ont pas été déçus. Et nous non plus. Un des gros coups de cœur gaming de la rédaction cette année.
Uncharted 4
Quand tu ouvres la boîte d’un Uncharted, tu sais que tu te lances dans une aventure qui va t’envoyer au bout du monde, te la jouer Indiana Jones dans des ruines toutes plus dingues les unes que les autres et te faire canarder par des armées de mercenaires, tout en résolvant des énigmes épiques.
Uncharted 4 tient toutes ces promesses, en mieux : les dialogues et le scénario sont dignes d’un film à gros budget, les décors sont à couper le souffle et le gameplay est tellement varié qu’on n’a pas une seule fois la désagréable impression de répétition qui vient si vite dans d’autres jeux. En bref, une bonne grosse chasse au trésor comme on les aime : truffée de surprises.
Dark Souls III
“VOUS ÊTES MORT”. N’importe quel joueur de la série des Dark Souls ou de Bloodborne, les bijoux vidéo-ludiques de From Software, a déjà vu ce message plus de fois que l’écran de son smartphone. Et Dark Souls III ne fait pas exception. C’est dur, très dur, mais tellement bon qu’on prend un plaisir fou à se faire exploser 20 fois de suite par le même monstre grand comme une maison. Car au bout : la récompense, les mains moites, le sentiment de s’être surpassé… pour trouver encore plus dur derrière. Et le tout dans des environnement splendides, remplis d’armes et d’items alléchants. Un must have de tout fan de RPG qui se respecte.
Overwatch
Ça tire de partout, c’est coloré, c’est cartoon : bienvenu dans le FPS complètement barré des studios Blizzard (encore eux). À six contre six, sur des maps qui regorgent de ces petits secrets jouissifs qui font la marque des grands titres, les joueurs se mettent dans la peau d’une foule de personnages tous plus fous les uns que les autres (coucou la direction artistique de génie). À chacun sa mission : support, tank, assault ou défense. Le gameplay, apparemment très facile à prendre en main, cache en fait des dimensions stratégiques très poussées, de quoi vous occuper longtemps sans jamais vous lasser. L’avenir de l’e-sport. 10/10.
Titanfall 2
2016 a été une année chargée côté FPS, et ce top en est la preuve. On ne pouvait pas passer à côté de la suite de Titanfall. Offrant d’un côté une campagne franchement plus intéressante (bien qu’un poil courte) que celle du premier, mais aussi un multi bien exploité, et des nouveaux modes de jeu (on pense notamment au “Bounty Hunt”, fichtrement stylé), ce deuxième volet vous fera oublier la concurrence assez rapidement.
Doom
(Re)bienvenue dans le monde bourrin, sanglant et furieusement cool de Doom. Reboot de la franchise mythique née en 1993, les créateurs de ce nouvel opus nous ont offert une orgie visuelle, mixant démons nouveaux et cultes dans un univers oppressant. Avec des armes complètement folles et l’ajout de cinématiques quand vous achevez certains ennemis, Doom met l’accent sur le sentiment de puissance destructrice une fois la manette (ou la souris) entre les mains. Un jeu de tir à la première personne comme on les aime, à l’ancienne.
Superhot
On se souvient encore de l’engouement autour de la campagne de crowdfunding et des premières images de ce jeu on ne peut plus innovant. Assez facile à prendre en main au début, malgré son gameplay particulier, Superhot offre une expérience unique jusque-là : un FPS au graphisme minimaliste et au concept fort. Pour faire simple, le temps s’arrête quand vous ne bougez pas et reprend lorsque vous êtes en mouvement. De quoi donner des séquences intenses et jouer des heures durant sans s’en rendre compte. Absolument indispensable.
Steep
Ceux qui ont saigné les jeux SSX attendaient avec pas mal d’impatience le monde ouvert d’Ubisoft, au moins depuis l’E3 et les premières images époustouflantes balancées à l’occasion. Sorti il y a quelques semaines , Steep offre une sensation de liberté quasi totale, nous permettant d’alterner entre le ski, le snowboard, le parapente et le wingsuit sur les pics des Alpes. La meilleure simulation de sports d’hiver, de loin.
Tom Clancy’s The Division
Une épidémie a plongé New York dans le chaos. Son dernier espoir ? La Division, un réseau d’agents surentraînés auxquels il incombe de sauver ce qui peut l’être. Énorme succès pour Ubisoft, Tom Clancy’s The Division en a bluffé plus d’un avec son Manhattan enneigé saisissant, notamment en termes d’ambiances sonore et visuelle. Porté par un multijoueur réussi – avec en particulier une “Dark Zone” palpitante où alliés et ennemis se confondent – qui gomme les quelques défauts empêchant le jeu de tutoyer les sommets (répétitivité, IA discutable), The Division s’impose en 2016 dans le top des jeux de tir à la troisième personne — et prochainement au cinéma ?
Kingdom : New Lands
Chef d’œuvre de 2D en pixel art, Kingdom : New Lands se base sur un principe aussi simple qu’addictif : étendez votre petit royaume médiéval, résistez aux invasions de monstres aussi mignons que mortels et protégez à tout prix votre couronne. Suite et évolution de Kingdom : Classic, sorti et primé en 2015, New Lands atteint le parfait équilibre entre prise en main facile et lâché dans l’inconnu, le joueur découvrant défaite après défaite les différentes stratégies et possibilités qu’offre le jeu – le tout sublimé par une musique envoûtante. Ce jeu indé devrait débarquer sur mobile début 2017.
Dishonored 2
Selon la légende, certains masos auraient terminé le jeu sans tuer quiconque, ni se faire repérer. Croyez-le ou non. Il reste que Dishonored 2, à l’image du premier opus, s’impose comme une référence dans le genre de l’infiltration à la première personne. Un régal pour les mirettes et un scénario subtil qui se déroule quinze ans après les événements du premier épisode, et vous laisse le choix entre deux personnages aux caractéristiques et capacités différentes : l’impératrice Emily Kaldwin ou son protecteur Corvo Attano, tous deux face à l’usurpatrice du trône. Une immersion sublime dans un univers steampunk fascinant.
Watch Dogs 2
Le bébé d’Ubisoft a piraté l’année 2016 avec maîtrise. Et si les plus sceptiques, après le premier volet, ont été quelque peu réticents face à la sortie de Watch Dogs 2, le développeur-éditeur français leur a répondu par la force : celle de l’une des plus grandes maisons de jeu vidéo capable de mobiliser ses équipes, de Paris à Montréal, pour donner aux joueurs un produit à la qualité qu’on ne peut que saluer. Ni plus ni moins, et ce jusqu’au niveau marketing.
Techniquement propre, le deuxième volet de l’une des franchises les plus excitantes de par l’univers et l’histoire proposés offre un gameplay bien amélioré depuis le premier, les ingénieurs d’Ubisoft ayant pris en compte les remarques des gamers pour s’approcher au mieux de leurs attentes. La masse de contenus et la carte bien élaborée accompagnent un personnage principal haut en couleurs et entouré de multiples fonctionnalités. Si l’on peut rester sur sa faim, on en redemande. Et c’est bien cela, le principal pour une franchise.
Inside
Inside est tout droit sorti de l’esprit (tordu) des développeurs de Playdead, à l’origine du merveilleusement troublant Limbo, sorti il y a déjà six ans – et qui n’a pas pris une ride. Le studio danois a réussi la performance, jamais aisée quand on parle de jeux indés, de surpasser leur première création : Inside vous plonge dans un univers sombre, glauque, troublant… et terriblement captivant. Comme une fascination morbide pour l’histoire de ce petit garçon, seul et constamment pourchassé par une mystérieuse société.
Article rédigé par Julien Choquet, Arthur Cios, Louis Josse, Rachid Majdoub et Théo Mercadier.