La légende sportive nous a quittés.
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Ce vendredi 3 juin, Muhammad Ali est mort à l’âge de 74 ans à Phoenix, en Arizona, des suites de problèmes respiratoires. Il était hospitalisé depuis jeudi et, précédemment, sa famille avait évoqué que son traitement avait été compliqué par la maladie de Parkinson dont il était atteint depuis plus de 30 ans. Champion olympique en 1960, champion du monde à trois reprises, le boxeur incarnait à lui tout seul l’âge d’or des poids lourd dans le monde de la boxe, lui qui avait toujours frappé au visage, jamais au corps. Mais pas seulement.
Né Cassius Clay, devenu Muhammad Ali après sa conversion à l’islam, il est aussi la figure d’un engagement politique féroce en dehors du ring et aux Etats-Unis dans les troubles années 60, aux côtés de Malcom X et Elijah Muhammad, leaders de la Nation de l’Islam, puis prenant ses distances avec le mouvement plus tard.
Par la suite, il devient le porte-étendard des pacifistes lorsqu’il refuse, en 1967, de s’engager dans l’armée américaine pour se battre au Vietnam – il dira ainsi : “Je n’ai rien contre le Vietcong, aucun Vietnamien ne m’a jamais traité de nègre”. Il devient même une figure de libérateur lors de la guerre du Golf au début des années 90 sous la présidence de Bush, puis le visage des malades de Parkinson, dont il ressent les premiers symptômes dès 1984.
Mais s’il avait bien une maxime qu’il daignait répéter à l’envie, au-delà de se considérer comme “the greatest”, c’était bien celle-là :
“Les gens humbles ne vont jamais très loin”.