Lundi 26 septembre, le conseil de la ville de Charlotte, aux États-Unis accueillait les manifestants qui ont occupé les rues de la ville durant plusieurs jours pour protester contre la mort de Keith Lamont Scott, tué par des policiers.
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Keith Lamont Scott a été tué jeudi 22 septembre par des policiers de Charlotte (Caroline du Nord). On ne sait toujours pas aujourd’hui si Keith Scott était armé ou non quand il a été abattu, mais cette énième bavure policière sur un Afro-Américain a tendu la population. De nombreuses personnes sont descendues dans la rue, et la ville de Charlotte a connu plusieurs jours de manifestations, parfois violentes, entraînant plusieurs blessés aussi bien dans les rangs police que parmi les civils. Le journal local Charlotte Observer rapporte que, lundi 27 septembre au soir, le conseil de la ville présidé par la maire Jennifer Roberts (démocrate) a accueilli les protestataires pendant deux heures pour comprendre leur colère.
“La communauté mérite des réponses et une enquête complète s’ensuivra. Nous contacterons les représentants des communautés pour travailler ensemble.“
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Au milieu des chants pour la paix et des cris de révolte, environ 50 personnes ont pris la parole, dont une petite fille qui a particulièrement ému l’assemblée.
“Vous nous traitez mal”
Ziana Oliphant est une fillette qui voit, depuis plusieurs jours, les affrontements entre population et policiers dégénérer, et qui semble informée des précédentes morts par balles d’Afro-Américains dans le pays. À la barre, devant l’assemblée, elle n’arrive pas à retenir ses larmes, expliquant simplement : “J’ai l’impression que nous sommes traités différemment du reste de la population” et ajoutant : “Nous sommes des personnes de couleur noire, mais nous ne devrions pas nous sentir ainsi, nous ne devrions pas manifester parce que vous nous traitez tous mal.” La simplicité de ses mots et l’émotion qui l’a étreinte lorsqu’elle les a prononcés ont touché les internautes.
Il est difficile d’observer une enfant se rendre compte à ce point de la discrimination et de la violence dont sa communauté peut souffrir, de la voir pleurer à la fois de tristesse et de peur dans une ville qu’elle ne reconnaît plus : “Je suis née et j’ai grandi à Charlotte, et je ne me suis jamais sentie ainsi auparavant“, a notamment lâché Ziana Oliphant.