“C’est exactement ce que je voulais photographier, parce que ce sont des paysages qui me sont très familiers, et aussi parce que je trouvais assez fascinant que ce soit des paysages qui apparaissent, prennent vie juste pour une pratique, et finissent par transformer la ville. L’idée est de recontextualiser ces paysages dans leur environnement architectural et paysager.”
À voir aussi sur Konbini
“La part belle au revêtement”
En 2011, Stéphane Ruchaud met ainsi le cap sur la Suède, un pays qui selon lui “avait un petit temps d’avance sur la France” en matière de skatepark en béton. Pendant une semaine, il parcourt plus de 2 000 kilomètres et découvre d’impressionnantes infrastructures, à l’instar d’un skatepark de Malmö (ci-dessus), qui offre un paysage complètement lunaire.
Ce dont il se rend compte, surtout, c’est que tous ces skateparks suédois sont dénués de graffitis – contrairement à ceux qu’on a l’habitude de croiser dans l’Hexagone. “J’ai trouvé très intéressant le fait qu’ils fassent la part belle au revêtement, à ces formes lisses et en même temps abruptes, que ça donne vie à la matière“, explique le photographe.
Motivé par cette trouvaille, Stéphane Ruchaud poursuit sa quête et s’envole à la recherche d’autres skateparks, notamment aux États-Unis et au Canada. Il raconte :
“Dès que j’allais quelque part, je regardais s’il y avait un skatepark dans les parages. J’étais en voyage à Montréal, et j’ai photographié un skatepark assez intéressant dans l’esprit do it yourself ! C’était un skatepark bâti sur une espèce de tas de terre très sèche, sur lequel on avait coulé du béton qui prenait ainsi la forme du paysage. En résumé, ils avaient utilisé les formes du terrain pour les détourner et créer un skatepark.”