Ce matin, à Londres et à Nottingham, ont eu lieu des manifestations pacifiques se réclamant du mouvement américain Black Lives Matter.
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Quatre activistes se sont allongés, vendredi 5 août dans la matinée, sur les rails du tramway dans le centre de Nottingham. Six autres ont fait de même sur la route reliant Londres à l’aéroport de Heathrow. Ceux de Nottingham, qui s’étaient enchaînés les uns aux autres, ont été séparés et arrêtés.
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“Nous avons besoin d’être écoutés, que les gens s’arrêtent physiquement et écoutent vraiment ce qu’il se passe en ce moment pour les Noirs, et pas qu’aux États-Unis“, a déclaré Cara Thompson, membre du mouvement Black Lives Matter de Nottingham. Ces manifestations ont été organisées pour commémorer l’anniversaire de la mort de Mark Duggan, tué par un policier en 2011, à l’origine d’émeutes qui avaient enflammé Londres. Le choix de Heathrow pour la manifestation londonienne est en rapport avec le décès de Jimmy Mubenga, qui est mort à bord d’un avion sur le tarmac de ce même aéroport alors qu’il était sous la responsabilité d’agents de sécurité dans le cadre d’une procédure d’expulsion. Un autre rassemblement était prévu à Manchester, mais il n’a finalement pas eu lieu.
La circulation a été déviée à Nottingham jusqu’à ce que les activistes soient séparés par la police, tandis que la route vers Heathrow est restée bloquée par les manifestants, enchaînés aux aussi. Au-dessus d’eux était dressée une bannière où l’on pouvait lire “La vie des Noirs compte, nous vivons une crise” (“Black Lives Matter, This Is A Crisis”). Une portion de la route nationale qui mène à Heathrow avait ce matin été complètement paralysée par le groupe de manifestants.
Ce jour de manifestation qui a été baptisé “jour de colère” (“day of rage”) à été critiqué par quelques médias britanniques, qualifiant la méthode de “paralysante” et “génante”, ne semblant pas réaliser que c’était exactement le but recherché.