Le Maroc adopte une loi contre les violences faites aux femmes

Le Maroc adopte une loi contre les violences faites aux femmes

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(c) Getty Images

Le Maroc, où près de deux tiers des femmes seraient victimes de violences, vient d’adopter une loi pénalisant les agressions faites aux femmes.

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“Grâce à Dieu !”, s’est félicitée sur sa page Facebook la ministre marocaine de la Famille, de la Femme et de la Solidarité, Bassima Hakkaoui après l’annonce mercredi 14 février de l’adoption par le Parlement marocain d’un projet de loi contre les violences faites aux femmes.

Le projet avait suscité de vifs débats. Le texte avait été initié dès l’année 2013, avec moult ajouts d’amendements depuis, et fut définitivement adopté hier par la première chambre, avec 112 voix pour, 55 contre et une abstention, rapporte l’Agence France Presse.

Le projet de loi incrimine pour la première fois “certains actes considérés comme des formes de harcèlement, d’agression, d’exploitation sexuelle ou de mauvais traitement”, détaille l’AFP. Le texte durcit également les sanctions pour certains cas et prévoit des “mécanismes pour prendre en charge les femmes victimes” de violences.

Pour les associations féministes, le texte ne va pas assez loin

Malgré cette avancée juridique majeure, plusieurs associations féministes ont déjà qualifié ce texte de loi d’“insuffisant”. “Le projet de loi passe sous silence le problème du viol conjugal”, avait notamment déploré l’Association marocaine de lutte contre la violence à l’égard des femmes.

Au Maroc, médias et ONG tirent régulièrement la sonnette d’alarme sur le fléau de la violence subie par les femmes, en particulier le harcèlement dont elles sont victimes dans l’espace public, dans une société tiraillée entre modernité et conservatisme. Le sujet avait été remis au cœur du débat en août dernier avec une vidéo montrant une agression sexuelle collective contre une jeune femme dans un bus de Casablanca.

En milieu urbain, 40,6 % des femmes âgées de 18 à 64 ans, ont déclaré avoir été “victimes au moins une fois d’un acte de violence”, selon une récente enquête publiée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), l’organisme statistique marocain.

Konbini news avec AFP