Présentée lors de la convention annuelle de l’Association des psychologues américains, à Denver, une étude indique qu’une vie sans mariage serait plus satisfaisante.
À voir aussi sur Konbini
C’est une peur que nous connaissons tous. Quand nous sommes au lit avec la grippe à veiller sur nous-même, ou lorsque le prochain jour de paye est loin et qu’un peu d’aide avec les factures serait bienvenue. On se demande alors : ma vie sera-t-elle plus simple quand j’aurais quelqu’un sur qui compter ?
On grandit en pensant qu’on va finir par se marier, comme le veut la norme imposée par la société. Tous les films et toutes les séries nous poussent à penser qu’il n’y a pas de Happy Ending tant que nous n’avons pas trouvé une âme sœur à qui tenir la main en regardant le coucher de soleil.
Nous sommes tellement obsédés par cette quête que nous avons diabolisé le célibat. Au lieu d’être vus comme des personnes indépendantes ou même (horreur, malheur !) comme des gens qui ont choisi la solitude, les célibataires deviennent une proie pour les sites de rencontre et leurs amis qui essaient de les caser pour leur éviter le pire : être seuls.
La professeure Bella De Paulo, de l’université de Californie, a comparé la vie de 800 personnes mariées et célibataires ces trente dernières années. Ses recherches montrent que vivre seul permet de vivre “une meilleure vie, qui a plus de sens et d’authenticité“.
“Les célibataires ont un niveau plus élevé d’autodétermination, ils sont plus à même d’expérimenter un développement et une évolution continue en tant qu’individu”, explique la professeure.
Alors que le nombre de mariages est en diminution constante en France, il semblerait que la nouvelle génération préfère cohabiter sans forcément passer devant le maire. Alors peut-être est-il temps de commencer à revoir notre définition traditionnelle d’une vie réussie.
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet