Si le Sénat approuve lui aussi le texte, dès 2018, les directeurs d’abattoir pourraient être obligés d’installer des caméras dans leurs établissements. Une petite victoire pour les défenseurs de la protection animale.
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Régulièrement, des associations de protection animale comme L214 publient des vidéos accablantes sur le traitement des animaux dans les abattoirs. Ces images prises en caméra cachées sont insoutenables, et font à chaque fois le tour du Net. Ces coups médiatiques ont poussé 33 députés de bords politiques différents (dont la candidate à la primaire de la gauche Sylvia Pinel) à soumettre au Parlement une proposition de loi “relative au respect de l’animal en abattoir“.
L’article 4 de ce texte qui concerne 960 établissements d’abattage français s’intéresse au contrôle vidéo. Selon la proposition de loi soumise au Parlement : “Ce contrôle vidéo est aujourd’hui nécessaire pour rétablir le lien de confiance entre les consommateurs et les abattoirs.” Le 14 décembre dernier cependant, ce passage du texte sur la vidéosurveillance avait été supprimé par certains parlementaires, ce qui vidait la proposition de loi de sa substance selon le député Olivier Falorni (divers gauche), président de la commission d’enquête sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie.
Deuxième round
Mais le député de Charente-Maritime n’avait pas dit son dernier mot. Il est remonté au créneau en retravaillant le texte de loi et a proposé un amendement dans lequel la vidéosurveillance ne serait obligatoire qu’à partir du 1er janvier 2018, afin de permettre d’expérimenter la mesure avant, comme le souhaitaient certains députés réfractaires à cette disposition. Autre point de l’amendement : les vidéos ne seront conservées que pendant une période d’un mois maximum, et elle seront uniquement visibles par des services vétérinaires.
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L’acharnement a payé : jeudi 12 janvier au soir, à la surprise générale, l’Assemblé nationale a voté l’obligation d’installer des caméras de surveillance dans les abattoirs à partir de 2018 :
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Mais loin de crier victoire, certaines associations de défense des animaux, L214 en tête, ont déclaré que beaucoup de chemin restait encore à parcourir. Pour L214, l’adoption de la vidéosurveillance par les députés n’est qu’une maigre avancée :