Et cette expo d’Andy Picci s’appelle évidemment “Allô ?!”.
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“Je suis tombé sur un reportage où Nabilla était interviewée, et je l’ai trouvée sublime.” C’est ainsi que l’artiste lausannois Andy Picci, aujourd’hui établi à Paris, explique la genèse de sa nouvelle exposition, qu’il a intitulée “Allô ?!“. Une exposition dédiée à Nabilla Benattia à voir dès le 8 juin à Paris, à la galerie Joseph Saint-Martin.
“J’avais un peu oublié Nabilla après ces histoires de procès… Et puis j’ai vu ce très beau documentaire sur les cagoles. Je me suis dit qu’elle était magnifique, et qu’elle avait tout compris à notre époque”, explique-t-il à Konbini. Une chose en entraînant une autre, il se prend d’une réelle passion pour Nabilla.
Détournant une vingtaine de tableaux emblématiques de la peinture, Andy Picci y intègre la it-girl genevoise “à la manière des Marilyn Monroe d’Andy Warhol ou encore de l’Amanda Lepore de David LaChapelle”. Chaque tableau est digital, retravaillé sur Photoshop, puis imprimé sur toile et verni à la main, de sorte que l’on ait l’impression d’être face à une peinture à l’huile. “Même si le processus initial est digital, le fait qu’il soit verni à la main rend chaque tableau unique”, souligne l’artiste.
“C’est une muse”
Écrivain, musicien, peintre, performeur et sculpteur, Andy Picci a exposé à travers le monde aux côtés de Banksy, Mr Brainwash, Damien Hirst ou encore des frères Chapman. Son œuvre “questionne la construction des identités”, selon Les Inrocks. Des identités qui sont toujours issues de la pop culture. En 2015, par exemple, il fait le buzz lorsqu’il est confondu avec Pete Doherty par des paparazzi. Sa photo sera publié́e en couverture du journal Le Parisien à̀ la place de la rock star.
Lorsqu’on s’étonne du sujet de sa prochaine exposition, Nabilla n’étant pas franchement une référence artistique, il explique : “Pour moi, les réseaux sociaux sont la téléréalité d’aujourd’hui. Nabilla a su passer d’une époque à une autre en conservant sa célébrité. On lui reproche sa superficialité, mais elle attire aussi pour ça. C’est une muse.” À n’en pas douter, vu le thème de son exposition, Andy Picci a lui aussi tout compris à notre époque.