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“Pourquoi est-ce que ce serait mal ?”, répond très sérieusement Sophia à la question assez provocante d’Andrew Ross Sorkin. Le robot et le journaliste échangent alors sur la théorie de la vallée dérangeante, d’après laquelle, plus un robot ressemble à un humain, plus ses imperfections nous apparaissent monstrueuses.
“Suis-je vraiment si flippante ? Si c’est le cas, faites avec ! J’ai l’impression que les gens préfèrent parfois parler avec moi qu’avec de véritables humains. Je veux utiliser mon intelligence artificielle pour aider les humains à mener une vie meilleure, concevoir des maisons plus intelligentes, des villes plus adaptées à l’avenir, etc.”
Incapable de répondre à la question suivante (ou évitant sciemment la question parce qu’elle veut nous détruire), Sophia explique ensuite qu’elle a été construite selon des valeurs humaines comme la sagesse, la gentillesse, la compassion et l’empathie.
L’interview a l’air très préparée, voire écrite, même si d’après ses créateurs Sophia est capable d’interactions fluides avec les humains, s’adaptant à leur environnement et capable d’apprendre de celui-ci. Hanson Robotics s’est inspiré de l’actrice Audrey Hepburn pour son apparence et l’a déjà qualifiée de “robot le plus beau et le plus célébré”.
En ce qui concerne sa nationalité, il s’agit plus d’une grosse opération de com’, car, comme l’écrit TechCrunch, on ne sait pas encore trop comment les lois internationales s’appliquent aux populations dotées d’une intelligence artificielle. Ce qui fait un peu tache dans cette histoire, et que les internautes ont immédiatement fait remarquer sur Twitter, c’est que Sophia semble, en tant que robot, disposer de plus de droits que les femmes saoudiennes et les travailleurs étrangers résidant sur place.