Comics, statuettes, bouquins, enregistrements… Le Joker du Dark Knight de Nolan était le rôle d’une vie et bien plus pour Heath Ledger, habité par le personnage au point de l’inviter dans sa demeure.
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C’est là qu’il vivait, reclus. Là qu’il a passé ses derniers jours, ses dernières heures, avant de mourir d’une overdose médicamenteuse le 22 janvier 2008, à l’âge de 28 ans. Situé au 421 Broome St. dans le quartier de Soho à Manhattan (NYC), le loft d’Heath Ledger était un véritable sanctuaire dédié au Joker, selon des révélations des forces de l’ordre alors en charge du dossier.
Le Joker dans The Dark Knight (2008) de Nolan, rôle d’une vie et bien plus pour Heath Ledger, habité par le personnage au point de l’inviter dans sa demeure. Des comics qui datent des débuts de Batman, des bouquins sur l’évolution du Joker, et d’autres sur toute sorte de clowns, des statuettes de clowns, ou encore des enregistrements d’Heath testant sa voix et son rire “dans des octaves hautes et basses” pour se démarquer de celle de ses prédécesseurs… le quotidien d’Heath Ledger tournait autour du Joker.
“Il étudiait les origines des clowns ainsi que tous les anciens Jokers comme ceux interprétés par Jack Nicholson et Cesar Romero, qui était le premier Joker à la télé. Heath Ledger essayait de rendre son rôle différent de ces autres acteurs, il étudiait comment rendre sa voix différente des leurs“, confie la source policière qui a examiné les lieux. L’appartement était “parfaitement propre“, avec toutes les recherches d’Heath Ledger sur le Joker soigneusement rangées, indiquent les détectives.
“BYE BYE”
Parmi les documents chers à Heath Ledger, un journal intime qu’il entretenait durant le tournage de The Dark Knight. Ses pages ont été révélées dans un documentaire sorti l’année dernière, intitulé Heath Ledger – Too Young to Die (“Trop jeune pour mourir”).
Le film montre notamment le père du regretté acteur tourner les pages du journal intime de son fils, rempli de références comme Orange Mécanique de Stanley Kubrick. Des dessins du Joker et le mot “Chaos”, griffonné en majuscules et en vert, peuvent également être aperçus. Et, à la dernière page du journal, en toutes lettres : “BYE BYE.”
Juste avant qu’il ne disparaisse, Heath Ledger expliquait à Empire Magazine comment est née l’osmose entre lui et le Joker :
“Je me suis enfermé dans une chambre d’hôtel à Londres pendant environ un mois, reclus. C’est là que j’ai créé un petit journal et expérimenté des voix – il était important d’essayer de trouver d’emblée une voix et un rire un peu emblématiques.
J’ai fini par atterrir dans l’univers d’un psychopathe – quelqu’un avec très peu ou pas de conscience envers ses actes. Un sociopathe absolu, un clown au sang-froid et un tueur de masse… Rien ne l’intimide, et tout est une grosse blague pour lui.”
La cause officielle de la mort d’Heath Ledger est une intoxication aiguë due aux effets combinés des médicaments suivants : oxycodone, diazépam, témazépam, alprazolam et doxylamine, selon un rapport publié par le bureau du médecin légiste de New York en charge du dossier. Un abus de médicaments sur ordonnance comprenant des analgésiques, des pilules et des médicaments contre l’anxiété et l’insomnie.
Le Joker Heath Ledger, qui restera dans l’histoire du cinéma, a changé à jamais la vie de l’acteur.
Article initialement publié le 25 octobre 2016.