L’enquête ouverte en mai 2016 à l’encontre du député d’Europe Écologie-Les Verts Denis Baupin, pour harcèlement sexuel a été classée sans suite le 6 mars 2017 en raison de la prescription des faits qui lui sont reprochés.
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Le 10 mai 2016, une enquête avait été ouverte après que huit femmes, dont quatre élues écologistes, avaient dénoncé sur Mediapart et France Inter les agissements de l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale Denis Baupin. En tout, quatre plaintes avaient été déposées à son encontre. Sandrine Rousseau, la porte-parole d’EELV, Isabelle Attard, députée EELV, Elen Debost, secrétaire régionale du parti et Annie Lahmer, militante écologiste ont toutes fait part du comportement déplacé de M. Baupin à leur encontre, en témoignant à visage découvert.
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Après plus de dix mois d’enquête, le procureur de la République François Molins a indiqué qu’en raison de la prescription des faits sur lesquels portent ces accusations, l’affaire était classée sans suite, même si certains des faits étaient “susceptibles d’être qualifiés pénalement”, rapporte France Info :
“À l’issue de l’ensemble des investigations il apparaît que les faits dénoncés, aux termes de déclarations mesurées, constantes et corroborées par des témoignages, sont pour certains d’entre eux susceptibles d’être qualifiés pénalement. Ils sont cependant prescrits. Cette procédure fait donc l’objet, ce jour, d’un classement sans suite pour prescription.”
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Denis Baupin dit “regretter” la prescription
L’avocat du député, maître Emmanuel Pierrat, a fait part dans un communiqué du “regret” de son client. Le communiqué du procureur de la République rappelle que M. Baupin a toujours nié les faits : “D’une part, il a contesté les accusations de harcèlement sexuel et a soutenu que, s’il avait pu envoyer des messages à certaines femmes, il s’agissait de séduction réciproque ou de jeu. D’autre part, il a nié tous faits d’agression sexuelle.” Loin de la jouer profil bas face à une décision qui joue clairement en sa faveur, il dit regretter que le doute subsiste :
“Monsieur Denis Baupin regrette néanmoins que la prescription s’appliquant à certaines des accusations constitue une entrave au rétablissement de la vérité, alors même que son nom et son honneur ont été bafoués, lesdites accusations ayant été largement relayées sans respect de la présomption d’innocence comme du contradictoire.”
L’avocat va jusqu’à choisir la partie du verdict qui joue en la faveur de son client sans préciser les zones d’ombre qui subsistent : “Monsieur Denis Baupin est satisfait que son innocence soit prouvée.” Ce qui n’est pas le cas puisque le communiqué du procureur de la République précise noir sur blanc que certains des faits sont “susceptibles d’être qualifiés pénalement”.
Denis Baupin et son avocat ne doutent de rien. Mais cela n’est pas très étonnant si l’on se rappelle que c’est à la suite de la Journée de la femme, le 8 mars dernier, que certaines femmes s’étaient décidé à porter plainte, après la diffusion de cette photo montrant Denis Baupin s’engageant contre les violences faites aux femmes :
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Annie Lahmer, l’une de ses présumées victimes, a réagi à cette décision de justice en partageant un article de Libération intitulé “Non, Denis Baupin, le parquet n’a pas prouvé votre innocence”.
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Elen Debost et Sandrine Rousseau ont, elles aussi, fait part de leur ressenti, la première parlant de “nausées” et la seconde rappelant que M. Baupin s’en sort “par prescription et uniquement par prescription”.
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