Shailene Woodley a été arrêtée le 10 octobre alors qu’elle manifestait contre la construction d’un oléoduc.
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Shailene Woodley, le visage de la saga hollywoodienne Divergente, a été interpellée alors qu’elle quittait un rassemblement contre l’installation d’un oléoduc dans le Dakota du Nord. Considéré comme dangereux par la population, ce projet a entraîné plusieurs manifestations. Depuis un mois, la tension a grimpé d’un cran entre les forces de l’ordre et les manifestants.
Lundi 10 octobre, 27 personnes dont Shailene Woodley ont été arrêtées, au cœur d’une réserve où vivent 8 000 Amérindiens de dix tribus différentes. L’actrice était suivie en direct sur Facebook par plus de 30 000 personnes alors qu’elle filmait le rassemblement depuis deux heures.
La vidéo a depuis été visionnée plus de quatre millions de fois et a suscité des milliers de commentaires de soutien. Comme on peut le voir sur les images qu’elle a tourné, l’actrice se contentait de se diriger vers sa voiture avec d’autres manifestants quand la police l’a interceptée.
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L’oléoduc contre lequel elle manifestait est prévu de s’étirer sur un peu moins de 2 000 kilomètres, reliant le Dakota du Nord à l’Illinois, en passant par le Dakota du Sud et l’Iowa. La communauté indienne de la réserve refuse de voir son territoire défiguré au profit d’une installation qui risque d’empoisonner toute la rivière Missouri. Des rapports révèlent en effet que les incidents liés à des fuites d’oléoducs ont augmenté de 60 % aux États-Unis depuis 2009.
L’administration Obama a ordonné l’arrêt temporaire des travaux au début du mois de septembre, offrant une lueur d’espoir aux opposants du projet. Mais une cour d’appel a rendu un jugement le 9 octobre en faveur de la construction de l’oléoduc qui devrait rapporter plusieurs milliards de dollars à ses investisseurs.
Une centaine de membres de la garde nationale étaient mobilisés par le gouverneur du Dakota du Nord pour protéger le site des travaux. Lors d’une conférence de presse, le shérif responsable des arrestations a confirmé que les 27 personnes interpellées sont accusées de “violation criminelle de propriété privée”, et que le cas de Shailene Woodley “n’est pas différent des autres”. Il évoque des débordements et affirme :
“Ces gens n’ont pas été arrêtés parce que nous le voulions, mais parce qu’ils le voulaient.”
Du côté des manifestants, des témoignages concordants dénoncent l’utilisation de chiens policiers agressifs et de gaz lacrymogènes pour disperser le rassemblement. L’actrice a depuis été libérée dans l’attente de son jugement.
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet