“Le concept de réchauffement climatique a été inventé par et pour les Chinois, afin d’handicaper la production américaine.”
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Des propositions flippantes
Alors que la Cop22 a débuté le 7 novembre au Maroc et que 195 États reprennent les discussions pour mettre en place les objectifs prévus par la Cop21, Donald Trump se positionne complètement à contre-courant.
Il y a quelques semaines, le nouveau président a annoncé qu’il couperait toutes les dépenses fédérales américaines pour lutter contre le changement climatique, aux niveaux national et international, et ainsi économiser la somme de 100 milliards de dollars à l’issue de son second (éventuel) mandat.
Ce chiffre est totalement illusoire. Pour y parvenir, il faudrait stopper toutes les dépenses du département de l’Énergie, arrêter toutes les recherches sur le changement climatique, couper des fonds alloués aux Nations-unies, supprimer les aides aux populations américaines confrontées à la crise climatique… pour finalement ne même pas atteindre cet objectif.
Détruire l’héritage d’Obama
Donald Trump compte également supprimer l’Agence de protection de l’environnement américaine (EPA), alors que les électeurs américains y sont pourtant attachés. En plus de cela, il voudrait lever les restrictions sur la production d’énergies fossiles et relancer le projet d’oléoduc Keystone XL, auquel Barack Obama avait mis son veto en 2015. En outre, le nouveau président républicain pense que le charbon est une bonne façon de créer du boulot — et en 2016, c’est inquiétant.
En clair, il veut supprimer toutes les régulations que Barack Obama a péniblement mis en place pour réduire les émissions de carbone des États-Unis, y compris le Clean Power Plan (un projet qui vise une baisse de 32 % des émissions de carbone des centrales électriques, mais qui reste suspendu à une décision de la Cour suprême). Avec les républicains contrôlant la Maison-Blanche, la Chambre des représentants et le Sénat, ça risque d’être très vite fait.
Le nouveau président veut également revenir sur l’accord de Paris sur le climat, ratifié par son pays au mois de septembre. La Chine, qui avait signé l’accord en même temps que les États-Unis, n’a pas apprécié cette prise de position. Xie Zhenhua, vétéran du combat contre le changement climatique a déclaré : “Je pense qu’un homme politique raisonnable devrait assumer des positions politiques en accord avec les tendances globales.”
L’accord de Paris mise sur la puissance diplomatique des 196 différents États impliqués pour limiter les effets de la crise climatique. Si Donald Trump sort les États-Unis de l’accord, celui-ci ne sera pas supprimé. Mais on peut imaginer que certains pays signataires ne se réjouiront pas du fait que le pays le plus riche et le plus puissant du monde se moque des mesures prises.
L’urgence climatique demeure
L’urgence pour la planète et pour sa population est de réduire les émissions de dioxyde de carbone, quoi qu’en dise le président Trump. Avec la montée des eaux en Floride et les sécheresses de plus en plus récurrentes dans le sud-ouest du pays, il est clair que les États-Unis sont loin d’être épargnés par le réchauffement climatique.
Heureusement, le monde entier ne dépend pas uniquement des décisions du gouvernement américain. Les autres pays du monde ont toujours de bonnes raisons d’affronter les enjeux climatiques. Et puis, les énergies renouvelables sont de moins en moins chères. Peut-être même que Donald Trump changera d’avis et réalisera que le changement climatique est un problème urgent et non un “canular”… Il n’est pas interdit de rêver.