Les travaux de la première route solaire de France ont commencé ce lundi 25 octobre, dans l’Orne. Une première mondiale dont le premier tronçon devrait être achevé le 10 décembre prochain.
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Nous vous en parlions il y a un an déjà : le projet d’une première route photovoltaïque fonctionnant entièrement à l’énergie solaire avait été lancé en France. Une première mondiale, dont le chantier chiffré à 5 millions d’euros, a finalement démarré il y a dix jours et été inauguré à Tourouvre (Orne) par la ministre de l’Écologie Ségolène Royal, qui s’est enthousiasmée pour cette “utopie devenue réalité”.
Le premier kilomètre de cette route, qui devrait être achevé le 10 décembre, pourra fournir de l’électricité à environ 5 000 habitants. Une réalisation made in France, fruit de cinq ans de recherches menées par l’Institut national de l’énergie solaire (INES) et l’entreprise Colas (une filiale du groupe Bouygues).
Produire de l’énergie propre, locale et renouvelable
Ce prototype de route solaire “Wattway” se fonde sur une technologie de pointe : des cellules photovoltaïques sont insérées dans un mille-feuille de couches successives de quelques millimètres d’épaisseur qui s’adaptent aux dilatations thermiques de la chaussée, aux charges des véhicules et sont suffisamment translucides pour laisser passer la lumière du soleil.
Au total, 2 800 mètres carrés de dalles photovoltaïques devraient recouvrir la chaussée de la route départementale 5, sur laquelle circulent en moyenne 2 000 véhicules par jour, avec un objectif simple : produire de l’énergie propre, locale et renouvelable. “Si on recouvrait un quart des routes, on assurerait l’indépendance énergétique de la France”, indique le PDG de Colas, Hervé Le Bouc, au journal Les Echos. Une énergie propre qui pourra fournir en électricité des équipements d’éclairage public, de signalisation lumineuse, des tramways, ainsi que des habitations ou encore des entreprises.
D’ici 2021, la France pourrait ainsi compter 1 000 kilomètres de routes solaires, de quoi alimenter 5 millions de Français en électricité. Une perspective spectaculaire mais coûteuse (environ 5 milliards d’euros) et dont les financements, pour l’instant subventionnés par l’État, ne sont pas encore garantis.